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Quelle est la récompense de nourrir un jeûneur selon les hadiths ?

Les mérites de nourrir le jeûneur à l'iftar

Vous croyez peut-être que nourrir un jeûneur exige des moyens hors de portée ? Détrompez-vous : les hadiths révèlent une récompense divine accessible à tous, même avec un geste modeste. Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a promis une rétribution égale à celle du jeûneur à qui offre un repas, sans diminuer la sienne. Cette générosité, qu’elle soit un bol de dattes ou un festin partagé, incarne l’essence du Ramadan : un mois de solidarité et de grâce divine, où chaque acte, même humble, scelle une fraternité spirituelle et matérielle lors de la rupture du jeûne.

L’immense récompense de nourrir un jeûneur : que dit l’islam ?

Le mois de Ramadan incarne la spiritualité à son comble : un temps de jeûne, de prières et de solidarité. Parmi les actes les plus méritoires figure nourrir un jeûneur, geste de fraternité ancré dans la tradition prophétique.

Le Prophète Muhammad ﷺ a affirmé : « Celui qui nourrit un jeûneur pour la rupture du jeûne aura la même récompense que lui, sans que cela n’enlève rien à la récompense du jeûneur » (Sunan al-Tirmidhi, n°807, authentifié par Tirmidhi et Albani). Les savants divergent sur la quantité requise : certains jugent qu’une simple datte ou un verre d’eau suffisent, d’autres exigent un repas rassasiant.

Ceux qui le peuvent sont invités à offrir un repas complet, suivant l’exemple du Prophète ﷺ. Les plus modestes peuvent partager un geste symbolique, comme des dattes. Cette pratique, associée au jeûne et aux prières nocturnes, incarne l’enseignement coranique : « Si vous faites à Allah un prêt généreux, Il vous le rendra au décuple » (Sourate 64, verset 17), ouvrant des portes vers le Paradis.

Le hadith sur la récompense de celui qui nourrit un jeûneur

Le texte et l’authenticité du hadith

Celui qui nourrit un jeûneur pour la rupture du jeûne aura la même récompense que lui sans que cela n’enlève rien à la récompense du jeûneur, rapporte Zayd ibn Khalid Al Jouhani (qu’Allah l’agrée). Ce hadith, mentionné dans le Sunan at-Tirmidhi (n°807), a été authentifié par l’imam Tirmidhi et Cheikh Albani dans Sahih Targhib (n°1078).

Il illustre l’infinie générosité divine : un acte simple comme offrir un repas ou même quelques dattes permet de bénéficier d’une récompense équivalente à celle du jeûneur. Cette affirmation, étayée par des sources fiables, invite à la solidarité et à donner une grande valeur spirituelle de l’adoration du jeûne par le partage et nourrir le jeûneur.

La signification : une récompense partagée sans diminution

Ce hadith révèle une vérité profonde : la récompense d’Allah n’est pas une ressource limitée. La générosité divine multiplie les bénéfices sans amoindrir l’un ou l’autre. Cette idée, soulignée par les savants comme Ibn Taymiya et Otheimine, montre que même une petite contribution, comme offrir de l’eau ou une datte, suffit pour obtenir la même récompense qu’un jeûneur.

Cet enseignement prend tout son sens durant le Ramadan, mois de purification et de solidarité. Le jeûne du Ramadan n’est pas qu’un pilier religieux : il cultive l’empathie envers les plus démunis. Ainsi, nourrir un jeuneur incarne la miséricorde d’Allah, encourageant les croyants à renforcer les liens communautaires.

Pour ceux qui souhaitent nourrir un jeuneur, Human Appeal permet de transformer cet enseignement en action, en soutenant les personnes vulnérables durant ce mois sacré.

Quelle quantité de nourriture offrir pour obtenir la récompense ?

Le hadith rapporté par Tirmidhi précise que celui qui nourrit un jeûneur partage sa récompense sans la diminuer. Cependant, les savants divergent sur la quantité nécessaire pour bénéficier de cette promesse divine. Deux avis principaux se dégagent.

L’avis des savantsQuantité de nourriture requiseExplication de l’avis
Avis de Cheikh Al Islam Ibn TaymiyaUn repas complet qui rassasie le jeûneurL’objectif est de combler la faim du jeûneur et de lui fournir un repas substantiel pour l’Iftar, conformément à l’esprit du hadith.
Avis de Cheikh OtheimineUne petite quantité (dattes, gorgée d’eau)La généralité du hadith inclut toute contribution, même modeste, car l’intention prime sur l’acte.

Les divergences s’expliquent par l’interprétation du hadith. Ibn Taymiya (Al Ikhtiyarat Al Fiqhiya, p.64) insiste sur l’idée que nourrir implique de satisffaire pleinement le besoin du jeûneur, comme le ferait son propre repas. En revanche, Cheikh Otheimine (Fatawa Siyam, p.837) rappelle que le texte prophétique n’établit pas de seuil minimal, valorisant l’intention et l’accessibilité du geste pour tous les fidèles.

Cette nuance juridique montre que l’Islam concilie idéal et réalisme. Pour celui qui en a les moyens, offrir un repas complet maximise la récompense spirituelle et matérielle. Mais pour ceux aux ressources limitées, un geste simple comme offrir des dattes ou de l’eau reste chargé de mérite. Allah agrée le peu, comme le rappelle cette règle prophétique « Ne négligez pas une bonne action, même si c’est une portion d’eau fraîche » (Hadith rapporté par Ahmad).

Comment nourrir un jeuneur en pratique ?

Prière musulmane collective à l'intérieur de l'Institut Anwar, salle de prière avec décoration marbrée et chandelier.
Prieurs musulmans en méditation lors d’une prière collective dans un lieu de culte islamique élégant.

Le Prophète Muhammad (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a promis une récompense égale à celle du jeûneur à qui nourrit un croyant pour l’Iftar (hadith authentique rapporté par Tirmidhi, n°807). Cette opportunité spirituelle peut s’accomplir de multiples façons :

Les différentes manières de participer

  • Partager l’Iftar : Inviter des proches ou des démunis à rompre le jeûne ensemble.
  • Préparer des repas : Confectionner des plats chauds distribués dans les mosquées ou aux nécessiteux.
  • Offrir des colis : Composer des kits avec dattes, eau, lait, ou farine pour une rupture digne.
  • Contribuer financièrement : En faisant des dons

Les savants divergent sur la quantité nécessaire : Ibn Taymiya (dans Al Ikhtiyarat Al Fiqhiya) recommande de rassasier le jeûneur, tandis qu’Otheimine (dans Fatawa Siyam) indique qu’une simple date suffit pour obtenir la récompense.

Le lien avec la sadaqa et la zakat

Offrir de la nourriture relève de la Sadaqa, particulièrement valorisée en Ramadan. Cet esprit généreux se concrétise aussi par la Zakat Al-Fitr, aumône obligatoire garantissant un repas de fête à tous. Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) rappelait : « Il n’est pas croyant celui qui se gave alors que son voisin meurt de faim » (hadith rapporté par Al-Bukhari). 

Conseils pour une rupture du jeûne (iftar) bénéfique

Suivre la sunna du prophète

Le Prophète Muhammad (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit : « Celui qui nourrit un jeûneur pour la rupture du jeûne aura la même récompense que lui » (Sunan al-Tirmidhi, n°807, authentifié par Cheikh Albani). Cette récompense s’applique même avec une petite quantité, comme une datte ou un verre d’eau, conformément aux recommandations des savants comme Cheikh Otheimine.

Rompre le jeûne avec des dattes fraîches ou sèches est une pratique prophétique. En leur absence, quelques gorgées d’eau suffisent, comme indiqué dans un hadith d’Abû Dâwud. Ce moment est aussi propice aux invocations, le Prophète affirmant que « l’invocation du jeûneur est exaucée » (Sunan Ibn Majah). Une dua recommandée : « Ô Toi qui es très large dans Ton pardon ! Pardonne-moi ».

L’équilibre nutritionnel après le jeûne

Pour éviter les troubles digestifs, il est crucial de réhydrater l’organisme en buvant suffisamment d’eau. Privilégiez les aliments légers : fruits, légumes, soupes. Évitez les plats gras ou sucrés qui pourraient surcharger le système digestif après plusieurs heures de jeûne.

Un repas équilibré inclut :

  • Des glucides lents (riz, légumes) pour une énergie durable
  • Des protéines maigres (poisson, poulet)
  • Des fibres (légumes verts) pour faciliter la digestion

Un acte de générosité aux multiples bienfaits

Offrir à un jeûneur le repas d’Iftar ou même quelques dattes ou de l’eau est un acte récompensé par Allah Lui-même. Le Prophète Muhammad ﷺ a souligné : « Celui qui nourrit un jeûneur pour la rupture du jeûne aura la même récompense que lui, sans que cela n’enlève rien à la récompense du jeûneur » (Sounan Tirmidhi, n°807, authentifié par Cheikh Albani). Cette promesse divine incite à agir sans attendre, surtout pendant le Ramadan, mois de miséricorde et de solidarité.

Les avis des savants divergent sur la quantité nécessaire : certains exigent un repas rassasiant, d’autres considèrent qu’une simple datte suffit pour bénéficier de la récompense. Quel que soit le geste, il incarne la fraternité et la foi, tout en renforçant le lien social. Nourrir un jeuneur en Ramadan, même par des dattes ou une gorgée d’eau, offre des récompenses divines, sans diminuer celle du jeûneur, d’après le hadith authentique. Ce geste renforce la fraternité et incarne l’essence du jeûne.

FAQ : Jeûne (Récompenses, Nourriture et Fiqh)

Quelle est la récompense spirituelle pour nourrir un jeûneur à la rupture du jeûne ?

La récompense est immense. Selon le Hadith rapporté par Zayd ibn Khalid Al Jouhani : « Celui qui nourrit un jeûneur pour la rupture du jeûne aura la même récompense que lui sans que cela n’enlève rien à la récompense du jeûneur ». Cet acte de générosité est récompensé de manière égale, soulignant la miséricorde d’Allah qui multiplie les bénéfices des bonnes actions.

Comment se nourrir correctement après une période de jeûne ?

Il est recommandé de suivre la Sunna du Prophète ﷺ en rompant le jeûne avec des dattes et de l’eau. Ensuite, privilégiez des aliments équilibrés : soupes légères, légumes, protéines (viande, poisson, légumineuses) et céréales complètes. Il est conseillé d’éviter les aliments trop gras ou trop sucrés afin de ne pas surcharger le système digestif et d’éviter les pics glycémiques.

Quels aliments sont recommandés pour le Suhoor (repas avant l’aube) ?

Pour le Suhoor, optez pour des aliments nourrissants et hydratants qui fournissent une énergie durable. Les meilleurs choix sont : les dattes, les céréales complètes, les protéines (œufs, fromage) et les fruits et légumes. Ces aliments complexes aident à mieux supporter l’abstinence durant la journée.

Quelle est la différence entre la Fidya et la Kaffarah ?

La Fidya est une compensation destinée aux personnes incapables de jeûner (maladie incurable, vieillesse) et consiste à nourrir un pauvre par jour de jeûne manqué.
La Kaffarah est une pénitence beaucoup plus sévère, exigée pour qui rompt intentionnellement un jeûne obligatoire sans excuse valable. Elle exige 60 jours de jeûne consécutifs ou le repas de 60 nécessiteux.

Combien doit donner une personne définitivement incapable de jeûner ?

Si l’incapacité de jeûner est définitive (âge avancé ou maladie chronique), la personne est redevable de la **Fidya** pour chaque jour manqué. Cette compensation consiste à **nourrir un pauvre** par jour, ce qui équivaut généralement à la valeur monétaire d’environ 1,5 kg de blé ou d’un repas complet. Le jeûne n’a pas à être rattrapé ultérieurement.

Est-ce bon de jeûner trois jours par mois ?

Oui, jeûner trois jours par mois, notamment les **Ayyam Al-Bidh** (les 13e, 14e, et 15e jours du mois lunaire), est fortement recommandé (Sunna). Le Prophète ﷺ disait que cette pratique équivaut à un **jeûne perpétuel**. Cela renforce la discipline spirituelle et permet au corps de s’adapter régulièrement à l’abstinence.

Quels actes involontaires ou substances ne cassent pas le jeûne ?

Le jeûne est rompu par l’introduction volontaire de nourriture ou de boisson. Cependant, les actes involontaires comme l’avalement de la salive, l’utilisation d’un *spray nasal* (si le liquide n’atteint pas l’estomac), ou l’application d’huile sur le corps ne cassent pas le jeûne. Les ablutions (*wudhu*) sont également autorisées.

Quel est le meilleur aliment à consommer pour rompre le jeûne (Iftar) ?

Selon la Sunna, il est recommandé de commencer l’Iftar avec des dattes et de l’eau. Les dattes sont excellentes car elles apportent des sucres rapides, des fibres et des minéraux essentiels pour réactiver le corps. Si les dattes sont indisponibles, même une gorgée d’eau suffit pour suivre la tradition prophétique.

Quel est le seul péché qu’Allah ne pardonne jamais, selon le Coran ?

Selon le Coran (sourate An-Nisa, 4:48), le péché de shirk (associer des partenaires à Allah) est le seul péché qu’Allah ne pardonne pas s’il n’y a pas de repentir sincère avant la mort. Les autres péchés peuvent être pardonnés grâce à la miséricorde d’Allah si le croyant se tourne vers Lui avec authenticité et regret.


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