sourates de protection en Islam
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Les sourates de protection en Islam : leur signification, leur importance et les versets coraniques à réciter pour se protéger

sourates de protection en Islam

Les sourates de protection occupent une place centrale dans la vie spirituelle des musulmans, offrant une barrière contre les maux visibles et invisibles. Enracinées dans les enseignements du Coran et les hadiths du Prophète Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui), ces sourates sont récitées quotidiennement par des millions de croyants à travers le monde.

 Qu’il s’agisse de rechercher la protection contre le mal des djinns, les mauvais esprits ou les énergies négatives, les sourates telles que Al-Falaq, An-Nas et Ayat al-Kursi et d’autres sont reconnues pour leurs bienfaits et leur puissance spirituelle. 

Cet article explore la signification des sourates de protection, leur importance et vous donne une liste des sourates et des versets de protection les plus utilisés.

En comprenant et en pratiquant ces invocations sacrées, les croyants peuvent renforcer leur foi, se sentir en sécurité et bénéficier de la paix intérieure.

Qu’est-ce que les Sourates de protection en Islam ?

Les sourates de protection en Islam sont des chapitres du Coran que les musulmans récitent pour se protéger contre divers maux, dangers et influences négatives. 

Les plus connues parmi ces sourates sont les trois dernières du Coran : Al-Ikhlas (la pureté de la foi), Al-Falaq (l’aube naissante), et An-Nas (les hommes). 

Dans le hadith : « Dit :

‘Il est Allah, Unique’ (Sourate Al-Ikhlas) et les deux sourates protectrices (Al-Falaq et An-Nass) trois fois le matin et le soir, elles te suffisent contre tout. » Rapporté par Abu Dawud et At-Tirmidhi, et authentifié par Al-Albani.
عَن عبدِ اللهِ بنِ خُبَيبٍ رضي اللهُ عنهُ قال: خَرَجْنا في لَيْلَةٍ مَطِيرَةٍ وظُلْمَةٍ شَديدَةٍ، نَطلُبُ رسولَ اللهِ ﷺ ليُصَلِّيَ لنا، فأَدْرَكناهُ، فقال: «قُلْ»، فَلم أَقُلْ شيئًا، ثم قال: «قُلْ»، فُجِبْتُ، ثم قال: «قُلْ»، فَقلتُ: يا رسولَ اللهِ ما أقول؟ قال: **«قُلْ هُوَ اللَّهُ أَحَدٌ، والمعَوِّذَتينِ، حينَ تُمسِي وحينَ تُصبِحُ، ثلاثَ مراتٍ، تَكفِيكَ من كل شيءٍ.»**
رواه أبو داود (٥٠٨٢) والترمذي (٣٥٧٥)، وحسّنه الألباني – حديث حسن صحيح غريب

 Al-Ikhlas, également appelée « la sourate de la sincérité », est récitée pour affirmer l’unicité de Dieu. Al-Falaq implore la protection divine contre les maux externes, tels que l’envie, la sorcellerie, et les forces du mal qui peuvent attaquer à travers la nuit. An-Nas demande la protection contre les maux internes, notamment les murmures du diable et les tentations qui peuvent corrompre l’esprit humain. 

Ces sourates sont souvent récitées ensemble dans les invocations du matin et du soir, connues sous le nom de « Mou’awwidhatayn », et jouent un rôle crucial dans la routine spirituelle quotidienne des musulmans, apportant réconfort, sécurité et une connexion renforcée avec Allah.

L’importance des sourates de protection en Islam :

Les sourates de protection occupent une place fondamentale dans la pratique religieuse des musulmans. Ces chapitres du Coran, tels que Ayat al-Kursi (Sourate 2 :255), et les trois dernières sourates, Al-Ikhlas (Sourate 112), Al-Falaq (Sourate 113), et An-Nass (Sourate 114), sont souvent récités pour invoquer la protection divine contre divers maux, dangers et influences néfastes. 

Leur importance découle de leurs significations profondes et de leurs bienfaits spirituels. Par exemple, Ayat al-Kursi est considérée comme l’un des versets les plus puissants du Coran, mettant en exergue la grandeur d’Allah et sa souveraineté sur toutes choses, offrant ainsi une protection contre les forces du mal. 

Les trois dernières sourates, également connues sous le nom de « al-Mu’awwidhat » ou « sourates protectrices », sont récitées pour se protéger contre la jalousie, l’envie, et les influences sataniques. La récitation régulière de ces sourates, notamment le matin et le soir, est une pratique prophétique visant à fortifier la foi, à apaiser le cœur et à assurer une protection continue contre les épreuves quotidiennes. 

Cette habitude rappelle aux musulmans leur dépendance envers Allah et les encourage à chercher constamment sa guidance et sa protection dans toutes les circonstances de la vie.

Quelques versets et sourates de protection :

Il existe une diversité de sourate et de versets coraniques utilisé par les musulmans dans le but de la protection, parmi ces versets on cite :

Sourate Al-Fatiha :

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَٰنِ الرَّحِيمِ الْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ الرَّحْمَٰنِ الرَّحِيمِ مَالِكِ يَوْمِ الدِّينِ إِيَّاكَ نَعْبُدُ وَإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ اهْدِنَا الصِّرَاطَ الْمُسْتَقِيمَ صِرَاطَ الَّذِينَ أَنْعَمْتَ عَلَيْهِمْ غَيْرِ الْمَغْضُوبِ عَلَيْهِمْ وَلَا الضَّالِّينَ
سورة الفاتحة: ١ – ٧

Transcription phonétique en Français :

Bismi Allāhi ar-Raḥmāni ar-Raḥīm.
Al-ḥamdu lillāhi Rabbi al-‘ālamīn.
Ar-Raḥmāni ar-Raḥīm.
Māliki yawmi ad-dīn.
Iyyāka na‘budu wa iyyāka nasta‘īn.
Ihdinā aṣ-ṣirāṭa al-mustaqīm.
Ṣirāṭa alladhīna an‘amta ‘alayhim,
ghayri al-maghḍūbi ‘alayhim wa lā aḍ-ḍāllīn.

Ayat al-Kursi (Sourate Al-Baqara, 2:255) :

اللَّهُ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ الْحَيُّ الْقَيُّومُ ۚ لَا تَأْخُذُهُ سِنَةٌ وَلَا نَوْمٌ ۚ لَهُ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْضِ ۗ مَن ذَا الَّذِي يَشْفَعُ عِندَهُ إِلَّا بِإِذْنِهِ ۚ يَعْلَمُ مَا بَيْنَ أَيْدِيهِمْ وَمَا خَلْفَهُمْ ۖ وَلَا يُحِيطُونَ بِشَيْءٍ مِّنْ عِلْمِهِ إِلَّا بِمَا شَاءَ ۚ وَسِعَ كُرْسِيُّهُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ ۖ وَلَا يَئُودُهُ حِفْظُهُمَا ۚ وَهُوَ الْعَلِيُّ الْعَظِيمُ
سورة البقرة: ٢٥٥
Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même « Al-Qayyoûm ». Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. À Lui appartient ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. Qui peut intercéder auprès de lui sans sa permission ? Il connaît leur passer et leur futur. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’il veut. Son Trône « Kursiy » déborde les cieux et la terre, dont la garde ne lui coûte aucune peine. Et il est le Très Haut, le Très Grand.

Transcription phonétique en Français :

Allāhou lā ilāha illā Houwa al-ḥayyou al-qayyūm. Lā ta’khudhuhou sinatoun wa lā nawm. Lahu mā fī as-samāwāti wa mā fī al-arḍ. Man dhā alladhī yashfa‘u ‘indahou illā bi’idhnih. Ya‘lamu mā bayna aydīhim wa mā khalfahum. Wa lā yuḥīṭūna bishay’in min ‘ilmihi illā bimā shā’a. Wasi‘a kursiyyuhou as-samāwāti wa al-arḍ. Wa lā ya’ūduhou ḥifẓuhumā. Wa Houwa al-‘aliyyou al-‘aẓīm.

Sourate Al-A’raf (7 :112-115) :

وَقَالَ فِرْعَوْنُ ائْتُونِي بِكُلِّ سَاحِرٍ عَلِيمٍ فَلَمَّا جَاءَ السَّحَرَةُ قَالَ لَهُم مُّوسَىٰ أَلْقُوا مَا أَنتُم مُّلْقُونَ فَلَمَّا أَلْقَوْا قَالَ مُوسَىٰ مَا جِئْتُم بِهِ السِّحْرُ ۖ إِنَّ اللَّهَ سَيُبْطِلُهُ ۖ إِنَّ اللَّهَ لَا يُصْلِحُ عَمَلَ الْمُفْسِدِينَ وَيُحِقُّ اللَّهُ الْحَقَّ بِكَلِمَاتِهِ وَلَوْ كَرِهَ الْمُجْرِمُونَ
سورة يونس: ٧٩ – ٨٢
« Et Pharaon dit : « Amenez-moi tous les magiciens savants ». Quand les magiciens arrivèrent, Moïse leur dit : « Jetez ce que vous avez à jeter ». Lorsqu’ils jetèrent, Moïse dit : « Ce que vous avez produit est de la magie ! Allah va l’annihiler. Certes, Allah ne rétablit pas l’œuvre des corrupteurs. Et par Ses paroles, Allah fera triompher la Vérité, en dépit de l’aversion des criminels. »

Transcription phonétique en Français :

Wa qāla fir‘awnou ’itounī bikulli sāḥirin ‘alīm. Falammā jā’a as-saḥaratu qāla lahum Mousā alqou mā antum mulqūn. Falammā alqaw qāla Mousā mā ji’tum bihis-siḥr. ’Inna Allāha sayubṭiluh. ’Inna Allāha lā yuṣ’liḥu ‘amala al-muf’sidīn. Wa yuḥiqqou Allāhu al-ḥaqqa bikalimātihī walaw kariha al-mujrimūn.

Sourate Ta-Ha (20:65-69) :

قَالُوا يَا مُوسَىٰ إِمَّا أَن تُلْقِيَ وَإِمَّا أَن نَّكُونَ أَوَّلَ مَنْ أَلْقَىٰ قَالَ بَلْ أَلْقُوا ۖ فَإِذَا حِبَالُهُمْ وَعِصِيُّهُمْ يُخَيَّلُ إِلَيْهِ مِن سِحْرِهِمْ أَنَّهَا تَسْعَىٰ فَأَوْجَسَ فِي نَفْسِهِ خِيفَةً مُّوسَىٰ قُلْنَا لَا تَخَفْ إِنَّكَ أَنتَ الْأَعْلَىٰ وَأَلْقِ مَا فِي يَمِينِكَ تَلْقَفْ مَا صَنَعُوا ۖ إِنَّمَا صَنَعُوا كَيْدُ سَاحِرٍ ۖ وَلَا يُفْلِحُ السَّاحِرُ حَيْثُ أَتَىٰ
سورة طه: ٦٥ – ٦٩
Ils dirent : « Ô Moïse, soit tu jettes, soit nous serons les premiers à jeter ». Il dit : « Jetez plutôt ! » Et voilà que leurs cordes et leurs bâtons lui parurent ramper par l’effet de leur magie. Moïse ressentit quelque peur en lui-même. Nous dîmes : « N’aie pas peur, c’est toi qui auras le dessus. Jette ce qu’il y a dans ta main droite : cela engloutira ce qu’ils ont fabriqué. Ce qu’ils ont fabriqué n’est qu’un stratagème de magicien. Et le magicien ne réussit jamais, où qu’il soit ».

Transcription phonétique en Français :

Qālū yā Mūsā immā an tulqiya wa immā an nakūna awwala man alqā.
Qāla bal alqū fa-idhā ḥibāluhum wa ‘iṣiyyuhum yukhayyalu ilayhi min siḥrihim annahā tas‘ā.
Fa-awjasa fī nafsihi khīfatan Mūsā.
Qulnā lā takhaf innaka anta al-a‘lā.
Wa alqi mā fī yamīnika talqaf mā ṣana‘ū.
Innamā ṣana‘ū kaydu sāḥir, wa lā yuf’liḥu as-sāḥiru ḥaythu atā.

Sourate As-Saffat (37:1-10) :

وَالصَّافَّاتِ صَفًّا فَالزَّاجِرَاتِ زَجْرًا فَالتَّالِيَاتِ ذِكْرًا إِنَّ إِلَٰهَكُمْ لَوَاحِدٌ رَبُّ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا وَرَبُّ الْمَشَارِقِ إِنَّا زَيَّنَّا السَّمَاءَ الدُّنْيَا بِزِينَةٍ الْكَوَاكِبِ وَحِفْظًا مِّن كُلِّ شَيْطَانٍ مَّارِدٍ لَّا يَسَّمَّعُونَ إِلَى الْمَلَإِ الْأَعْلَىٰ وَيُقْذَفُونَ مِن كُلِّ جَانِبٍ دُحُورًا وَلَهُمْ عَذَابٌ وَاصِبٌ إِلَّا مَنْ خَطِفَ الْخَطْفَةَ فَأَتْبَعَهُ شِهَابٌ ثَاقِبٌ
سورة الصافات: ١ – ١٠
Par ceux qui sont rangés en rangs, Par ceux qui poussent vivement, Par ceux qui récitent le rappel, Votre Dieu est en vérité unique, Le Seigneur des cieux et de la terre et de ce qui est entre eux, et le Seigneur des Levants. Nous avons décoré le ciel le plus proche d’une parure : les étoiles, afin de le protéger contre tout diable rebelle. Ils ne pourront être à l’écoute du Conseil Suprême (les Anges) car ils sont harcelés de tous côtés ; Ils sont repoussés et ils auront un châtiment perpétuel, sauf celui qui parvient à saisir au vol quelque bribe, il est alors poursuivi par une flamme perçante.

Transcription phonétique en Français :

Waṣ-ṣāffāti ṣaffā,
fa az-zājirāti zajrā,
fa at-tāliyāti dhikrā,
inna ilāhakum lawāḥid,
rabbu as-samāwāti wa al-arḍi wa mā baynahumā,
wa rabbu al-mashāriq.

Innâ zayyannā as-samā’a ad-dunyā bīzīnatin al-kawākib,
wa ḥifẓan min kulli shayṭānin mārid.
Lā yassammaʿūna ilā al-mala’i al-aʿlā,
wa yuqdhafūna min kulli jānib.

Duḥūran wa lahum ʿadhābun wāṣib.
Illā man khaṭifa al-khaṭfata fa atbaʿahu shihābun thāqib.

Sourate Al-Ikhlas (112) :

قُلْ هُوَ اللَّهُ أَحَدٌ اللَّهُ الصَّمَدُ لَمْ يَلِدْ وَلَمْ يُولَدْ وَلَمْ يَكُن لَّهُ كُفُوًا أَحَدٌ
سورة الإخلاص: ١ – ٤
Dis : « Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui ».

Transcription phonétique en Français :

Qul huwa Allāhu aḥad,
Allāhu aṣ-ṣamad,
lam yalid wa lam yūlad,
wa lam yakun lahu kufuwan aḥad.

Sourate Al-Falaq (113) :

قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ الْفَلَقِ مِن شَرِّ مَا خَلَقَ وَمِن شَرِّ غَاسِقٍ إِذَا وَقَبَ وَمِن شَرِّ النَّفَّاثَاتِ فِي الْعُقَدِ وَمِن شَرِّ حَاسِدٍ إِذَا حَسَدَ
سورة الفلق: ١ – ٥
Dis : « Je cherche protection auprès du Seigneur de l’aube naissante contre le mal des êtres qu’Il a créés ; contre le mal de l’obscurité lorsqu’elle s’approfondit ; contre le mal de celles qui soufflent (les sorcières) sur les nœuds ; et contre le mal de l’envieux quand il envie ».

Transcription phonétique en Français :

Qoul houwa Allâhou ahad,
Allâhou as-samad,
lam yalid wa lam youlad,
wa lam yakoun lahou koufouwan ahad.

Sourate An-Nas (114) :

قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ النَّاسِ مَلِكِ النَّاسِ إِلَٰهِ النَّاسِ مِن شَرِّ الْوَسْوَاسِ الْخَنَّاسِ الَّذِي يُوَسْوِسُ فِي صُدُورِ النَّاسِ مِنَ الْجِنَّةِ وَالنَّاسِ
سورة الناس: ١ – ٦
Dis: « Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes, le Souverain des hommes, Dieu des hommes, contre le mal du mauvais conseiller, furtif, qui souffle le mal dans les poitrines des hommes, qu’il (le conseiller) soit un djinn, ou un être humain ».

Transcription phonétique en Français :

Qoul a‘oûdhou bi rabbi-n-nâs,
Maliki-n-nâs,
Ilâhi-n-nâs,
min sharri-l waswâsi-l khannâs,
alladhî youwaswisu fî soudouri-n-nâs,
mina-l jinnati wa-n-nâs.

Conclusion :

Les sourates de protection jouent un rôle essentiel dans la vie spirituelle des croyants, apportant une source constante de réconfort et de sécurité face aux épreuves quotidiennes.

En récitant régulièrement ces sourates, notamment Al-Fatiha, Ayat al-Kursi, Al-Ikhlas, Al-Falaq et An-Nass, les croyants renforcent leur lien avec Allah, attirent Sa miséricorde et se protègent contre les maux visibles et invisibles. 

Ces pratiques, ancrées dans les enseignements prophétiques, témoignent de la richesse et de la profondeur de la tradition islamique, guidant les fidèles vers une vie de paix, de foi et de résilience.

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la riba en islam ou prêt usurier
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Le Riba en Islam (l’usure) : qu’est-ce que l’usure et pourquoi est-elle interdite ?

la riba en islam ou prêt usurier

Le riba en Islam, souvent traduite par « usure » en français, est un concept fondamental en économie islamique. Elle se réfère à toute forme de gain injuste dans une transaction financière, et est strictement interdite dans l’Islam. Cette interdiction est basée sur des principes éthiques et moraux destinés à promouvoir la justice économique et sociale. 

Cet article explique en détail la notion de riba, les types d’usure qui existent et les raisons de son interdiction dans la religion islamique.

Qu’est-ce que le Riba en Islam?

Le terme « Riba » en Islam désigne l’intérêt ou l’usure, et il est strictement interdit par la loi islamique. Riba se réfère à tout gain ou profit excessif, injustifié et garanti, obtenu à partir d’un prêt ou d’une transaction commerciale. Cette interdiction est fondée sur les principes de justice et d’équité économiques.

Selon les enseignements islamiques, le Riba favorise l’exploitation et l’injustice, car il permet aux prêteurs de réaliser des profits sans prendre de risques, au détriment des emprunteurs qui peuvent se retrouver dans une situation de précarité financière.

Le Coran condamne fermement le Riba, le considérant comme une pratique injuste et immorale qui va à l’encontre des valeurs de solidarité et de compassion prônées par l’Islam. Par conséquent, les transactions financières dans une économie islamique sont encouragées à être basées sur des partenariats et des partages de risques, où les profits et les pertes sont répartis équitablement entre les parties impliquées.

Le Riba en Islam, halal ou haram ?

La question de savoir si le riba en Islam (l’usure) est halal ou haram est claire. Le riba est strictement interdite (haram) selon les enseignements islamiques. Le Coran et les hadiths du Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) condamnent fermement toute forme d’usure, considérant cela comme une exploitation injuste et nuisible de la richesse. 

Les savants musulmans ont des avis divergents sur la manière dont l’interdiction de l’usure a été révélée : certains soutiennent qu’elle a été introduite progressivement, tandis que d’autres affirment qu’elle a été révélée en une seule fois. Néanmoins, il est unanimement reconnu que l’usure est formellement prohibée.

Dans le Coran, Allah dit : 

« Ô vous qui avez cru ! Craignez Allah et renoncez à ce qui reste de l’usure, si vous êtes croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part d’Allah et de Son Messager. Mais si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés. » (Sourate Al-Baqarah, versets 278-279).
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَذَرُوا مَا بَقِيَ مِنَ الرِّبَا إِن كُنتُم مُّؤْمِنِينَ فَإِن لَّمْ تَفْعَلُوا فَأْذَنُوا بِحَرْبٍ مِّنَ اللَّهِ وَرَسُولِهِ وَإِن تُبْتُمْ فَلَكُمْ رُءُوسُ أَمْوَالِكُمْ لَا تَظْلِمُونَ وَلَا تُظْلَمُونَ
سورة البقرة: ٢٧٨-٢٧٩

Ces versets mettent en garde contre les graves conséquences de la pratique de l’usure, incluant une guerre déclarée par Allah et Son Messager contre ceux qui persistent dans cette pratique.

Un autre verset coranique dit :

« Et à cause de leur prise d’usure, alors qu’ils en avaient été interdits, et de leur consommation des biens des gens par l’injustice, Nous avons préparé pour les mécréants parmi eux un châtiment douloureux. » (Sourate An-Nisa, verset 161). 
وَأَخْذِهِمُ الرِّبَا وَقَدْ نُهُوا عَنْهُ وَأَكْلِهِمْ أَمْوَالَ النَّاسِ بِالْبَاطِلِ وَأَعْتَدْنَا لِلْكَافِرِينَ مِنْهُمْ عَذَابًا أَلِيمًا
سورة النّساء: 161


Ce verset souligne la gravité de l’acte de pratiquer l’usure, particulièrement pour ceux qui sont pleinement conscients de son interdiction mais choisissent de ne pas s’en abstenir.

Le Prophète Muhammad a également maudit ceux qui pratiquent l’usure, ceux qui la consomment, ceux qui la rédigent et ceux qui en sont témoins, comme le rapporte Abdullah ibn Mas’ud :

« Le Messager d’Allah a maudit celui qui consomme l’usure, celui qui la paie, celui qui la rédige et ses témoins. » (Sahih Muslim).
لَعَنَ رَسُولُ اللهِ صَلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ آكِلَ الرِّبَا، ومُوكِلَهُ، وكاتِبَهُ، وشاهِدَيْهِ، وقال: «هُمْ سَوَاءٌ».
رواه مسلم (رقم ١٥٩٨) – الحديث صحيح

Ces enseignements montrent clairement que l’usure est considérée comme une grande injustice et une forme d’oppression, et que les musulmans doivent s’en abstenir pour vivre conformément aux préceptes de l’Islam.

Les catégories du Riba en Islam :

L’usure est divisée en trois catégories à savoir :

Riba al-Nasi’a :

C’est une forme d’intérêt sur le retard de paiement. Dans ce cas, il est convenu d’acheter un produit et de le recevoir immédiatement, mais le paiement est différé. Pour compenser ce retard de paiement, un montant supérieur à la valeur initiale est exigé. 

Tous les musulmans s’accordent à dire que cette forme d’intérêt est interdite. Le riba al-nasi’a est la forme d’intérêt la plus répandue dans les pays musulmans.

Riba al-Fadl :

 C’est le riba de surplus. Cela se produit lorsqu’on échange un produit contre le même produit avec une augmentation de l’un d’eux, sans délai, et dans la même transaction.

 Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a dit :

« L’or contre l’or, l’argent contre l’argent, le blé contre le blé, l’orge contre l’orge, les dattes contre les dattes, le sel contre le sel, de manière égale et de main à main. Celui qui augmente ou demande une augmentation a pratiqué le riba, le donneur et le receveur sont égaux en cela. »
الذَّهَبُ بالذَّهَبِ، والفِضَّةُ بالفِضَّةِ، والبُرُّ بالبُرِّ، والشَّعِيرُ بالشَّعِيرِ، والتَّمْرُ بالتَّمْرِ، والمِلْحُ بالمِلْحِ، مِثْلًا بمِثْلٍ، سَواءً بسَواءٍ، يَدًا بِيَدٍ، فمَن زادَ، أوِ اسْتَزادَ، فقَدْ أَرْبَى، الآخِذُ والمُعْطِي فيه سَواءٌ.
رواه مسلم (١٥٨٧–١٥٩٠) – الحديث صحيح

Il est donc unanimement interdit de vendre ces articles les uns contre les autres avec une augmentation.

Riba al-Qard :

C’est le riba dans lequel il y a un prêt avec un avantage pour le prêteur. Par exemple, si quelqu’un prête un produit à une autre personne et demande à recevoir un produit de meilleure qualité ou le même produit avec un avantage supplémentaire.

 Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a dit :

« Si l’un de vous prête quelque chose et qu’on lui offre un cadeau ou le transporte sur un animal, il ne doit pas accepter cela, sauf s’ils avaient l’habitude de le faire avant. »
إذا أقرض أحدكم قرضًا فأُهدي إليه، أو حمله على الدَّابَّةِ، فلا يركبها، ولا يقبلها، إلَّا أن يَكونَ جرى بينَه وبَينه قبلَ ذلك.
رواه ابن ماجه والبيهقي (سنن ابن ماجه 2432)، الحديث ضعيف [ضعيف الأسانيد] :contentReference[oaicite:1]{index=1}

Cette forme de riba a été interdite par plusieurs compagnons du Prophète, comme Omar ibn al-Khattab, son fils Abdullah, Abdullah ibn Mas’ud, et Abdullah ibn Salam (qu’Allah soit satisfait d’eux tous), et les savants sont d’accord sur son interdiction.

Il est donc essentiel pour chaque musulman de craindre Allah, de se surveiller, et d’éviter toutes les formes de riba dans ses transactions.

Les raisons d’interdiction du Riba en Islam :

L’interdiction du Riba (l’usure) en Islam repose sur plusieurs raisons fondamentales :

  1. Justice économique : Le Riba crée des inégalités entre les riches et les pauvres. Les riches deviennent plus riches sans effort tandis que les pauvres s’endettent et s’appauvrissent davantage.
  2. Exploitation : L’usure profite de la situation difficile des personnes en besoin, les obligeant à payer des intérêts élevés, ce qui est considéré comme injuste et exploitant.
  3. Harmonie sociale : En éliminant le Riba, l’Islam cherche à promouvoir une société basée sur la coopération et l’entraide plutôt que sur l’exploitation économique.
  4. Stabilité économique : Le Riba peut conduire à des crises économiques en créant des dettes insoutenables. L’Islam encourage des transactions économiques basées sur des échanges équitables et des transactions transparentes.
  5. Moralité : L’usure est vue comme moralement incorrecte car elle génère de l’argent à partir de l’argent sans effort, sans risque et sans contribution réelle au développement économique ou social.

Quelles sont les alternatives islamiques à le Riba ?

L’économie islamique propose plusieurs alternatives à le riba, favorisant des transactions équitables et éthiques :

  1. Mudarabah : Un partenariat où l’une des parties fournit le capital tandis que l’autre fournit l’expertise et le travail. Les bénéfices sont partagés selon un accord préalable.
  2. Musharakah : Un type de contrat reconnu dans les transactions financières islamiques et actuellement utilisé dans les transactions des banques islamiques, où les parties partagent l’argent et les efforts ou l’un des deux. La propriété de l’activité commerciale est conjointe entre eux, et ils partagent également les bénéfices et les pertes.
  3. Murabaha : un type de contrat financier utilisé dans les transactions islamiques. C’est une forme de vente où le vendeur divulgue le coût d’origine du produit et ajoute un profit convenu. Ce contrat est particulièrement utilisé par les banques islamiques pour financer l’achat de biens par leurs clients. 
  4. Ijara : Un contrat de location où l’acheteur peut utiliser un actif ou un bien pour une période convenue contre des paiements périodiques.

Conclusion

Le riba, en tant que pratique interdite, occupe une place centrale dans l’éthique économique islamique. 

Son interdiction vise à promouvoir une justice économique, à prévenir l’exploitation et à assurer une stabilité économique. Les alternatives islamiques offrent des moyens éthiques et équitables de financement, renforçant ainsi les valeurs de solidarité et de justice sociale. 

Pour les musulmans, éviter le riba n’est pas seulement une question de conformité religieuse, mais aussi une voie vers une société plus juste et harmonieuse.

FAQ – Riba en Islam

Le Riba est-elle halal ou haram ?

Le Riba est strictement haram en Islam. Le Coran et les hadiths condamnent toute forme d’usure, la considérant comme une injustice économique et spirituelle.

Quels sont les types de Riba interdits en Islam ?

Les savants distinguent trois formes principales :
Riba al-Nasi’a : intérêt sur délai,
Riba al-Fadl : surplus dans l’échange,
Riba al-Qard : avantage obtenu lors d’un prêt.

Quelle est la différence entre Riba et commerce licite (Bai) ?

Le commerce licite repose sur l’échange de biens et de services réels, impliquant un risque et une valeur ajoutée. Le Riba, lui, génère un profit garanti sans effort ni risque, ce qui est interdit.

Que risque un musulman qui pratique le Riba ?

Selon le Coran, celui qui persiste dans l’usure s’expose à une guerre de la part d’Allah et de Son Messager. Sur le plan spirituel, la Riba annule la bénédiction des biens et entraîne une lourde responsabilité dans l’au-delà.

Comment un musulman peut-il éviter le Riba au quotidien ?

Pour éviter le Riba, il est recommandé d’utiliser les alternatives de la finance islamique (Mudarabah, Musharakah, Murabaha, Ijara), de choisir des banques islamiques ou éthiques, et de privilégier le commerce licite basé sur la transparence.

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prière surérogatoire ou nafl
Fiqh, Spiritualité musulmane, Tout le blog

La prière surérogatoire (Nafl) : définition, bienfaits et moments recommandés pour la faire

prière surérogatoire ou nafl

La prière surérogatoire, connue en arabe sous le nom de « nafl », occupe une place spéciale dans la vie spirituelle des musulmans. 

En complément aux prières obligatoires prescrites, ces prières supplémentaires offrent une opportunité précieuse de renforcement spirituel et de connexion personnelle avec Dieu. 

Bien que non obligatoires, ces moments de dévotion volontaire sont recommandés pour ceux qui cherchent à approfondir leur relation avec Allah à travers des actes d’adoration supplémentaires. 

Explorez avec nous dans cet article qu’est-ce que la prière surérogatoire ? comment celle-ci s’effectue ? son impact spirituel et ses bénéfices dans la vie quotidienne des croyants.

Qu’est-ce que la prière surérogatoire ? 

La prière surérogatoire, ou « nawafil » en arabe, désigne les prières supplémentaires que les musulmans effectuent volontairement en plus des cinq prières obligatoires.

 Ces prières ne sont pas requises, mais elles sont fortement recommandées et offrent de nombreux bienfaits spirituels et récompenses. Les prières surérogatoires permettent d’approfondir la connexion avec Allah, d’accumuler des mérites supplémentaires, et de compenser d’éventuelles lacunes dans les prières obligatoires. 

Il existe plusieurs types de prières surérogatoires, parmi lesquelles les prières de nuit (Tahajjud), les prières de la mi-matinée (Duha), et les prières effectuées avant ou après les prières obligatoires. Chacune de ces prières à ses propres moments et modalités spécifiques, offrant ainsi aux croyants de nombreuses occasions de démontrer leur dévotion et leur amour pour Allah

En outre, la pratique régulière des prières surérogatoires est perçue comme un moyen d’atteindre une plus grande piété, de renforcer la discipline spirituelle, et de demander des faveurs divines. Elles sont une manifestation de l’engagement et de la volonté des musulmans d’aller au-delà des obligations religieuses de base pour chercher une proximité accrue avec leur Créateur. Le prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit : 

ما مِنْ عَبْدٍ مُسْلِمٍ يُصَلِّي لِلَّهِ كُلَّ يَوْمٍ اثْنَتَيْ عَشْرَةَ رَكْعَةً تَطَوُّعًا غَيْرَ فَرِيضَةٍ، إِلَّا بَنَى اللَّهُ لَهُ بَيْتًا فِي الْجَنَّةِ
رواه مسلم (عَنْ أُمِّ حَبِيبَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا)، صَحِيح

« Il n’y a pas de serviteur musulman qui prie pour Allah douze unités de prière (rak’ahs) surérogatoires chaque jour, en dehors des prières obligatoires, sans qu’Allah ne lui construise une maison au Paradis. »

Les catégories de prières surérogatoires :

Les prières surérogatoires sont divisées en deux catégories principales à savoir :

  1. Les Rawatib (رواتب) :

 Ce sont des prières surérogatoires associées aux prières obligatoires (Fard). Elles sont appelées aussi Sunan al-Faraidh (les traditions des prières obligatoires) et se divisent en deux types :

  • Rawatib Mu’akkadah (مؤكدة) : Ce sont douze unités de prière (rak’ahs) spécifiques : quatre avant Dhuhr, deux après, deux après Maghrib, deux après Isha, et deux avant Fajr.
  • Rawatib Ghair Mu’akkadah (غير مؤكدة) : Ce sont quatre unités de prière avant Asr, deux avant Maghrib, et deux avant Isha.
  1. Les Nawafil Ghair al-Rawatib (نوافل غير الرواتب) : 
  2. Ce sont d’autres prières surérogatoires en dehors des Rawatib, parmi lesquelles figurent le Witr, la prière de Duha, et d’autres types qui seront détaillés dans l’article.

Ces prières surérogatoires jouent un rôle important dans l’enrichissement spirituel et sont recommandées pour renforcer la relation personnelle avec Allah, en plus des prières obligatoires

Quand effectuer la prière surérogatoire ?

La prière surérogatoire peut être effectuée à divers moments de la journée et de la nuit, en fonction des différentes catégories de prières.

  • Les prières surérogatoires soumises à des horaires fixes :

Les prières surérogatoires soumises à des horaires fixes comprennent plusieurs types :

  • Les prières de l’Aïd : Elles commencent au lever du soleil et se terminent lorsque le soleil est à son zénith, environ un quart d’heure plus tard, variable selon le lieu, et se terminent lorsque le soleil se couche.
  • Les prières du Duha : Elles commencent après le lever du soleil, lorsque le soleil monte et devient blanc, et se poursuivent jusqu’à midi. Idéalement, elles sont priées après que la terre se soit réchauffée, c’est-à-dire un peu après le début de la journée. 

عَن زَيْدِ بْنِ أَرْقَمَ رضي الله عنه: أَنَّهُ رَأَى قَوْمًا يُصَلُّونَ الضُّحَى، قَالَ: «أَمَا لَقَدْ عَلِمُوا أَنَّ الصَّلَاةَ فِي غَيْرِ هَذِهِ السَّاعَةِ أَفْضَلُ، إِنَّ رَسُولَ اللَّهِ ﷺ قَالَ: ﴿صَلَاةُ الأَوَّابِينَ حِينَ تَرْمَضُ الْفِصَالُ﴾»
رواه مسلم (قُصِّ مِن طريق القاسم الشيباني)، صحيح
Il est rapporté que Zayd ibn Arqam a vu des gens prier le Duha au début de la journée, et il a dit : « Ne savent-ils pas que le Prophète Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui) a dit : ‘La prière des repentants est au moment où les pattes des jeunes chameaux se rétractent' ».
  • Les prières de l’éclipse : Elles commencent dès le début de l’éclipse lunaire ou solaire et se terminent lorsque l’éclipse se termine, que la lumière soit complètement ou partiellement absente. Les prières sont accomplies pendant cette période.
  • La prière de l’invocation pour la pluie : Elle est effectuée lorsqu’il y a une sécheresse et que les gens demandent à Allah la pluie. Le Prophète a demandé qu’un minbar soit placé dans la mosquée et a fixé un moment où les gens devraient venir. Lorsque le Prophète est arrivé et que les gens sont venus au même moment, il a dit : «  Louange à Allah, Seigneur de l’univers, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, Maître du Jour du Jugement. Il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, Il fait ce qu’Il veut. Ô Allah, Tu es Allah, il n’y a de divinité que Toi. Tu es suffisant, alors que nous sommes les nécessiteux. Fais descendre sur nous la pluie bénéfique, et fais de ce que Tu fais descendre pour nous une force et une subsistance jusqu’à un certain temps. Ensuite, il leva ses mains et ne cessa de les lever jusqu’à ce que ses aisselles deviennent visibles. Puis il se tourna vers les gens en exposant son dos ou ajusta son manteau tout en levant les mains. Ensuite, il se tourna vers les gens et descendit pour accomplir deux unités de prière. Alors Allah fit apparaître un nuage, il tonna et éclaira, puis il pleuvra par la permission d’Allah. Il n’a pas quitté la mosquée jusqu’à ce que les ruisseaux coulent. Quand il vit leur hâte vers la vallée, il rit jusqu’à ce que ses molaires soient visibles. Puis il dit : « Je témoigne qu’ Allah est Tout-Puissant sur toute chose, et que je suis le serviteur d’Allah et Son messager ».
  • Les prières surérogatoires générales non liées à des moments spécifiques :

 Sont celles qui peuvent être accomplies à tout moment et en tout nombre, à l’exception des cinq moments déconseillés : 

  • De la première lueur de l’aube jusqu’au lever du soleil.
  •  Du lever du soleil jusqu’à ce que le soleil soit haut dans le ciel (environ une lance).
  • Lorsque le soleil est au zénith jusqu’à son coucher.
  • De l’heure de la prière de l’après-midi jusqu’au coucher du soleil.
  • Dès que le soleil commence à se coucher jusqu’à son complet coucher. 

Elles n’ont pas de nombre fixé, de temps précis, de lieu déterminé, ni de condition spécifique. Elles sont recommandées pour le voyageur et le résident.

Il est essentiel d’avoir l’intention de prier avant de commencer ces prières surérogatoires. Il est également permis de les regrouper avec d’autres prières surérogatoires, par exemple en les combinant avec les sunnahs du coucher du soleil.

  •  Les prières surérogatoires accomplies avant ou après les prières obligatoires :

Ses prières se réfèrent aux sunnahs qui sont accomplies avant ou après les prières obligatoires. Elles peuvent être des prières régulières ou irrégulières, comme précédemment mentionné.

  • Les prières régulières(الرّواتب)

 Comprennent douze unités de prière, notamment quatre avant l’heure de la prière de l’après-midi (Salat al-Dohr), deux après la prière de l’après-midi avec un seul salut, deux après la prière du coucher du soleil (Salat al-Maghrib) avec un seul salut, deux après la prière du soir (Salat al-Isha) avec un seul salut, et deux avant la prière du matin avec un seul salut. Ce sont les prières surérogatoires les plus recommandées.

  • Les prières irrégulières (غير الرواتب وهي المندوبات) 

 Incluent quatre unités de prière avant la prière de l’après-midi, quatre avant la prière du soir, quatre après la prière du soir, et six après la prière du coucher du soleil. Ce ne sont pas des sunnahs confirmés, mais ils sont fortement recommandés. 

Et Bukhari a rapporté que le Messager d’Allah Muhammad (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit :

Entre chaque appel à la prière, il y a une prière, entre chaque appel à la prière, il y a une prière, puis il a dit lors du troisième : à qui le veut.
بيْنَ كُلِّ أَذَانَيْنِ صَلَاةٌ، ثَلَاثًا لِمَنْ شَاءَ।
صحيح البخاري (٦٢٧) – صحيح مسلم (٨٣٨) [حديث عبد الله بن مغفل، نصّ الحديث]

Comment effectuer la prière surérogatoire ?

On prie la prière surérogatoire (nafl) comme on prie la prière obligatoire (fard), sauf dans la position debout (qiyaam), où le musulman commence par dire « Allahu Akbar » pour l’entrée en prière. Il commence la prière en appliquant ses piliers, conditions et recommandations, comme pour la prière obligatoire. Il récite la sourate Al-Fatiha et ce qu’il peut du Coran, puis il dit « Allahu Akbar » pour s’incliner (rukoo’), puis il se redresse de l’inclinaison et dit « Allahu Akbar » pour se prosterner (sujood). Il se redresse de la prosternation, dit « Allahu Akbar », puis se prosterne à nouveau. Ensuite, il dit « Allahu Akbar » pour se lever pour la deuxième unité de prière (rak’ah) et l’accomplit comme la première. Après la dernière prosternation, il s’assoit pour la dernière attestation (tashahhud), puis il salue (tasleem).

Il est permis au musulman de s’asseoir ou de se tenir debout lors de la prière surérogatoire (nafl), bien que se tenir debout soit meilleur que s’asseoir. Cependant, dans la prière obligatoire, se tenir debout est un pilier pour ceux qui en sont capables, et la récompense pour celui qui se tient debout est doublée par rapport à celui qui s’assoit dans la prière surérogatoire.

La prière surérogatoire (nafl) se compose de deux unités de prière (rak’ah), et le priant fait le salut final (tasleem) à la fin de chaque paire de rak’ahs, que ce soit la prière de nuit ou de jour.

Le musulman peut réciter à voix basse lors de la prière surérogatoire pendant la journée, et il a le choix entre réciter à voix haute ou à voix basse lors de la prière de nuit.

Dans quelles circonstances est-il recommandé de faire la prière surérogatoire ?

La prière surérogatoire est particulièrement recommandée dans diverses circonstances afin de maximiser les bienfaits spirituels et d’approfondir la relation avec Allah.

 Elle est souvent pratiquée avant ou après les prières obligatoires pour renforcer et compléter ces moments de dévotion. Par exemple, les prières surérogatoires avant Fajr (Salat al-Fajr) et après Isha (Salat al-Isha) sont très encouragées. 

De plus, des prières spécifiques comme la prière de nuit (Tahajjud) sont recommandées en particulier durant le dernier tiers de la nuit, période considérée comme propice pour les invocations et la méditation. Les prières de la mi-matinée (Duha) sont également suggérées pour ceux qui cherchent à implorer la bénédiction et la guidance divine tout au long de la journée. 

En période de difficultés ou de besoin, les prières surérogatoires peuvent être effectuées pour demander l’aide et la miséricorde d’Allah. Par ailleurs, lors de moments de gratitude ou de réussite, les musulmans sont encouragés à faire ces prières pour exprimer leur reconnaissance envers Allah. Enfin, pendant le mois sacré de Ramadan, les prières surérogatoires, telles que les Tarawih, sont hautement recommandées pour bénéficier des nombreuses bénédictions de ce mois particulier.

Conclusion :

Les prières surérogatoires sont des actes d’adoration volontaires revêtant une importance spirituelle profonde dans la vie d’un musulman. Par leur pratique régulière, ils permettent de renforcer la connexion personnelle avec Dieu, d’accroître la proximité spirituelle, et de purifier l’âme des impuretés du quotidien. 

Les prières surérogatoires offrent également une occasion précieuse de chercher la grâce divine et de cultiver la discipline spirituelle nécessaire pour une vie équilibrée et épanouie. En s’engageant dans ces prières, les croyants peuvent aspirer à une piété accrue et à une proximité constante avec Allah, consolidant ainsi leur foi et leur engagement envers les enseignements de l’Islam.

FAQ – Prière surérogatoire (Nafl)

Qu’est-ce que la prière surérogatoire (Nafl) ?

La prière surérogatoire, appelée Nafl ou Nawafil, désigne des prières volontaires effectuées en plus des cinq prières obligatoires. Elles ne sont pas obligatoires mais fortement recommandées, car elles complètent les prières fard et apportent de grandes récompenses.

Quels sont les bienfaits de la prière surérogatoire ?

La prière surérogatoire renforce la foi, rapproche le croyant d’Allah, compense les manquements dans les prières obligatoires et ouvre la voie vers de grandes récompenses, dont la construction d’une maison au Paradis pour celui qui accomplit régulièrement douze rak‘ats de sunan.

Quand peut-on faire la prière surérogatoire ?

Le croyant peut effectuer la prière surérogatoire avant ou après les prières obligatoires, mais aussi à des moments spécifiques comme la prière du Duha dans la matinée, la prière de nuit (Tahajjud) ou encore la prière du Witr après ‘Isha.

Combien de rak‘ats compte la prière surérogatoire ?

Il n’y a pas de nombre fixe pour toutes les prières surérogatoires. Certaines sont établies (comme les 12 rak‘ats Rawatib), d’autres varient selon le moment et l’intention du musulman. En général, elles se font par paires de 2 rak‘ats.

Peut-on s’asseoir pendant la prière surérogatoire ?

Oui, il est permis de prier assis lors des prières surérogatoires, même si le fait de se tenir debout est meilleur. La récompense pour celui qui prie assis reste valable, mais elle est moindre que pour celui qui prie debout.

Quelle est la différence entre Sunna et Nafl ?

La Sunna est une prière recommandée et régulière pratiquée par le Prophète ﷺ, comme les Rawatib. Le Nafl désigne de manière plus large toutes les prières surérogatoires volontaires, qu’elles soient régulières ou non.

Quelle est la prière surérogatoire la plus recommandée ?

Parmi les plus recommandées, on trouve : les deux rak‘ats avant le Fajr, la prière de nuit (Tahajjud), la prière de Duha en matinée, et les prières Rawatib autour des cinq prières obligatoires.

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AT Tawba - Le repentir en islam
Spiritualité musulmane, Tout le blog

Quand et comment se repentir en islam ?  Les règles de la Tawba !

AT Tawba - Le repentir en islam

Le repentir en islam (tawba) est essentiel pour le croyant souhaitant reconnaître ses fautes et demander le pardon d’Allah – le tout miséricordieux – pour ses péchés. C’est un devoir pour celui qui a commit une erreur, s’offrant une chance de se rapprocher d’Allah et de purifier son âme.

Cet article vous guide sur le repentir en islam, expliquant le concept de Tawba (le repentir en arabe), l’importance et les bienfaits du repentir, les étapes pour un repentir sincère, comment accomplir la prière du repentir (salat al-tawba) ainsi que les conditions et moments propices pour se repentir.

Sachez qu’Allah aime ceux qui se rementent. Nous espérons ainsi, inspirer votre démarche de repentance, en rappelant la parole d’Allah : « Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès » (sourate An-Nour, verset 31).

وَتُوبُوا إِلَى اللَّهِ جَمِيعًا أَيُّهَ الْمُؤْمِنُونَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ

Qu’est-ce que la tawba  ? ( Le repentir en islam)

La tawba en islam désigne le repentir, c’est-à-dire le fait de revenir à Allah en regrettant sincèrement ses péchés, en les abandonnant, et en s’engageant fermement à ne plus les commettre. Littéralement, le mot arabe tawba signifie « retour » et renvoie à un retour spirituel à Dieu, en quittant ce qu’Allah a interdit pour accomplir ce qu’Il a ordonné.

L’importance du repentir dans l’islam : At tawba

Le repentir, ou At Tawbah, est considéré comme l’un des devoirs les plus significatifs et l’une des vertus les plus élevées en islam. Cette pratique est solidement ancrée dans les enseignements du Coran et de la Sunna du Prophète, avec la paix et le salut sur lui.

Cette démarche spirituelle révèle la miséricorde et la générosité d’Allah envers Ses serviteurs, en leur donnant l’opportunité de corriger leurs fautes et de se rapprocher de Lui.

Les fondements coraniques et prophétiques

Le Coran abonde en versets qui encouragent les croyants au repentir, leur promettant le pardon et les récompenses d’Allah. Un exemple poignant est le verset où Allah exprime (sens du verset) : « Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès » (Sourate An-Nour, verset 31).

وَتُوبُوا إِلَى اللَّهِ جَمِيعًا أَيُّهَ الْمُؤْمِنُونَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ

Un autre verset souligne : « Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux » (Sourate Az-Zoumar, verset 53).

قُلْ يَا عِبَادِيَ الَّذِينَ أَسْرَفُوا عَلَىٰ أَنفُسِهِمْ لَا تَقْنَطُوا مِن رَّحْمَةِ اللَّهِ ۚ إِنَّ اللَّهَ يَغْفِرُ الذُّنُوبَ جَمِيعًا ۚ إِنَّهُ هُوَ الْغَفُورُ الرَّحِيمُ
[سورة الزمر – الآية 53]

La Sunna du Prophète, paix et salut sur lui, est également riche d’enseignements qui valorisent le repentir (tawba) et illustrent la tendresse et la bienveillance d’Allah envers ceux qui se repentent. Un hadith authentique rapporté par At-Tirmidhi nous rappelle que le Prophète, paix et salut sur lui, a transmis que Allah a dit : « Ô fils d’Adam, tant que tu M’invoques et que tu espères en Moi, Je te pardonne, peu importe ce que tu as fait, et Je ne M’en soucie pas. Ô fils d’Adam, si tes péchés atteignent le ciel et que tu me demandais pardon, Je te pardonnerais. Ô fils d’Adam, si tu venais à Moi avec autant de péchés que la terre peut en contenir, puis tu Me rencontres sans m’associer quoi que ce soit, Je t’accorderais autant de pardon que la terre peut en contenir »

قَالَ اللَّهُ تَعَالَى: يَا ابْنَ آدَمَ، إِنَّكَ مَا دَعَوْتَنِي وَرَجَوْتَنِي غَفَرْتُ لَكَ عَلَى مَا كَانَ مِنْكَ وَلَا أُبَالِي، يَا ابْنَ آدَمَ لَوْ بَلَغَتْ ذُنُوبُكَ عَنَانَ السَّمَاءِ ثُمَّ اسْتَغْفَرْتَنِي غَفَرْتُ لَكَ، يَا ابْنَ آدَمَ لَوْ أَتَيْتَنِي بِقُرَابِ الْأَرْضِ خَطَايَا ثُمَّ لَقِيتَنِي لَا تُشْرِكْ بِي شَيْئًا لَأَتَيْتُكَ بِقُرَابِهَا مَغْفِرَةً.

Un autre hadith authentique rapporté par Mouslim dit : « Allah étend Sa main pendant la nuit pour accepter le repentir du pécheur du jour, et Il étend Sa main pendant le jour pour accepter le repentir du pécheur de la nuit, et ce jusqu’à ce que le soleil se lève de l’Occident ».

إِنَّ اللَّهَ يَبْسُطُ يَدَهُ بِاللَّيْلِ لِيَتُوبَ مُسِيءُ النَّهَارِ، وَيَبْسُطُ يَدَهُ بِالنَّهَارِ لِيَتُوبَ مُسِيءُ اللَّيْلِ، حَتَّى تَطْلُعَ الشَّمْسُ مِنْ مَغْرِبِهَا
[صحيح مسلم – كتاب التوبة]

Le repentir : un acte de foi et de purification

Le repentir se manifeste comme un acte de foi profond, témoignant de la reconnaissance du serviteur envers Allah, de son amour pour Lui, de sa crainte de son châtiment et de son espoir en sa miséricorde. Il agit également comme un acte de purification, effaçant les péchés et purifiant le cœur, renforçant ainsi le lien entre le serviteur et son Seigneur, accroissant les bonnes actions et élevant le rang du croyant dans l’au-delà.

En définitive, le repentir est une voie vers le bonheur et le salut, dans cette vie comme dans la suivante.

Les étapes clés pour une tawba sincère

Pour qu’un repentir soit considéré comme sincère et accepté par Allah, il est essentiel de suivre certaines étapes définies dans le Coran et la Sunna. Ces étapes, au nombre de cinq, comprennent la reconnaissance et l’abandon du péché, le regret sincère, la prise d’engagement à ne pas réitérer le péché, ainsi que le repentir spécifique et général.

Explorons ces étapes plus en détail.

Reconnaissance et abandon du péché

Le premier pas vers un repentir sincèrement pour Allah et authentique est de reconnaître le péché commis, en admettant sa faute et en prenant pleinement conscience de sa gravité. Ce processus implique également d’abandonner immédiatement le péché, en arrêtant de le commettre et en évitant tout ce qui pourrait mener à sa répétition. Si le péché affecte directement une autre personne, il est nécessaire de rétablir ses droits ou de solliciter son pardon.

Le regret sincère : le cœur du repentir

La seconde étape est caractérisée par un regret profond et sincère du péché commis, se manifestant par de la tristesse, de la honte et de la culpabilité. Ce regret est essentiel au repentir, car il reflète la prise de conscience de la désobéissance envers Allah et le désir de se racheter. Il est important que ce sentiment de regret s’accompagne d’une invocation à Allah pour solliciter Son pardon et Sa guidance.

L’engagement à ne pas répéter le péché

La troisième étape exige de prendre un engagement ferme à ne plus commettre le péché en question, en nourrissant une intention sincère de s’améliorer et de se corriger. Pour cela, il est crucial de mettre en place des mesures préventives pour éviter de retomber dans le péché, telles que fuir les tentations, fréquenter des personnes vertueuses et multiplier les bonnes actions.

Réparer le préjudice causé à autrui

Il y a une quatrième condition du repentir (tawba) lorsqu’un péché touche autrui. On se doit de restaurer les droits de la personne lésée. Cela signifie qu’en plus du repentir sincère envers Allah, il faut réparer le préjudice causé à autrui, que ce soit en rendant ce qui a été injustement pris, en demandant pardon à la personne concernée, ou en compensant le dommage causé. Cette étape s’ajoute aux conditions précédentes.La restauration des droits d’autrui est donc essentielle pour que le repentir soit complet et accepté, car le péché impliquant une atteinte aux droits humains ne peut être effacé que par la réconciliation avec la victime.

Le repentir spécifique vs. le repentir général

La quatrième étape distingue le repentir spécifique, qui porte sur un péché particulier et suit les étapes énoncées précédemment, du repentir général, qui concerne l’ensemble des péchés commis sans les nommer spécifiquement et implique de demander à Allah un pardon global. Il est conseillé de pratiquer les deux formes de repentir, car nous ne sommes pas toujours conscients de tous nos péchés et avons constamment besoin de la miséricorde d’Allah.

Comment faire salat at-tawba (la prière du repentir) ?

Salat at-Tawba (priére du repentir) est une prière surérogatoire légitimée par la Sunnah du Prophète, qui consiste en deux unités de prière après avoir fait wudu, suivies d’une invocation sincère de repentir. Elle est un moyen puissant d’effacer ses péchés et de se rapprocher d’Allah.

Pour pratiquer salat at-tawba, il faut donc :

  • Être en état de pureté,
  • Faire deux rak’ahs,
  • Demander le pardon avec sincérité.

Cette pratique est confirmée par le hadith authentique :  

« Tout serviteur qui commet un péché, puis effectue une ablution parfaite, accomplit deux unités de prière, puis demande pardon à Allah, Allah lui pardonne » (Hadith rapporté par Abou Dawud, évalué hasan par Ibn Hadjar et sahih par Al-Albani).

Dans le Coran, sourate 3, verset 135-136 Allah dit :
« Et pour ceux qui, s’ils ont commis quelque turpitude ou causé quelque préjudice à leurs propres âmes, se souviennent d’Allah et demandent pardon… Ceux-là ont pour récompense le pardon de leur Seigneur… »

Les conditions  du repentir et ses moments appropriés 

Pour être accepté par Allah, la repentance doit transcender les mots pour s’ancrer dans le cœur et se manifester par les actes. Ainsi, il existe des conditions du repentir spécifiques pour qu’un repentir soit considéré comme sincère et valide, ainsi que des moments particulièrement propices où Allah est plus enclin à accepter le repentir de Ses serviteurs.

Explorons ces conditions et moments.

Rapellons conditions d’un repentir accepté

Les enseignements islamiques stipulent cinq conditions essentielles pour un repentir accepté par Allah :

  • La sincérité envers Allah : Le repentir doit être exclusivement pour Allah, visant Son agrément et Sa récompense, sans chercher à impressionner autrui ou à esquiver les conséquences d’un péché dans ce monde.
  • L’abandon du péché : Cesser immédiatement le péché, s’en détacher complètement en évitant tout ce qui pourrait y inciter.
  • Le regret sincère : Éprouver tristesse, honte et culpabilité pour avoir désobéi à Allah et nuis à son âme.
  • L’engagement à ne pas répéter le péché : Prendre la ferme décision de ne plus commettre le péché, avec la sincère intention de s’améliorer.
  • Le respect du délai : Se repentir avant qu’il ne soit trop tard, soit avant la mort ou avant un événement cosmique majeur annonçant la fin des temps.

Le moment optimal pour se repentir

Le moment présent est le meilleur pour se repentir, car l’avenir est incertain. Allah nous exhorte dans le Coran : « Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès » (sourate An-Nour, verset 31).

 Le Prophète (paix et salut sur lui) a également souligné l’importance de se repentir avant des événements apocalyptiques et a encouragé à multiplier les bonnes œuvres avant ces signes précurseurs.

Le cas des péchés envers les autres : rétablir les droits

Pour les péchés affectant directement d’autres personnes, il est nécessaire de se repentir auprès de ces dernières en rétablissant leurs droits ou en demandant pardon, en plus du repentir à Allah. Le Prophète (paix et salut sur lui) a mis en garde contre les conséquences des injustices non résolues au Jour du Jugement.

Se repentir pendant des moments privilégiés

Il existe des moments bénis durant lesquels Allah accepte plus volontiers le repentir. Ces moments incluent :

  • Le mois de Ramadan, période de jeûne, de prière et de pardon.
  • Les dix premiers jours de Dhoul-Hijja, considérés comme les jours les plus sacrés de l’année.
  • Le jour de ‘Arafat, marqué par un pardon exceptionnel de la part d’Allah.
  • La nuit du Destin (Laylatoul-Qadr), la meilleure nuit de l’année.
  • Les dernières heures du vendredi, propices à l’exaucement des prières.
  • Les moments entourant l’appel à la prière (Adhan) et la prière elle-même (Iqama), des instants de grande proximité avec Allah.

Conclusion sur At tawba

Cet article a exploré le concept de la tawba (repentir) en islam, en mettant en lumière les principes de la Tawbah. Il a été souligné que le repentir représente à la fois une obligation et une bénédiction pour tout musulman ayant fauté, étant donné qu’Allah est le Pardonneur, le Miséricordieux. Il a été également mis en évidence que le repentir constitue un acte de foi et de purification, favorisant ainsi notre rapprochement avec Allah et notre élévation dans l’au-delà.

Il a été précisé que le repentir doit s’accompagner de certaines conditions et qu’il existe des moments plus propices pour se repentir.

Nous vous encourageons à saisir ces opportunités pour vous repentir sincèrement de vos péchés et à solliciter le pardon et la guidance d’Allah. Souvenez-vous de la parole d’Allah dans le Coran :« Ô vous qui avez cru ! Repentez-vous à Allah d’un repentir sincère. Il se peut que votre Seigneur vous efface vos fautes et qu’Il vous fasse entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux » (sourate At-Tahrim, verset 8).

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا تُوبُوا إِلَى اللَّهِ تَوْبَةً نَّصُوحًا عَسَىٰ رَبُّكُمْ أَن يُكَفِّرَ عَنكُمْ سَيِّئَاتِكُمْ وَيُدْخِلَكُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ يَوْمَ لَا يُخْزِي اللَّهُ النَّبِيَّ وَالَّذِينَ آمَنُوا مَعَهُ ۖ نُورُهُمْ يَسْعَىٰ بَيْنَ أَيْدِيهِمْ وَبِأَيْمَانِهِمْ يَقُولُونَ رَبَّنَا أَتْمِمْ لَنَا نُورَنَا وَاغْفِرْ لَنَا ۖ إِنَّكَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ
[سورة التحريم – الآية 8]

 Que Allah nous octroie à tous Son pardon et Sa miséricorde. Amin.

FAQ – Quand et comment se repentir en islam (Tawba)

Qu’est-ce que la tawba (le repentir en islam) ?

La tawba signifie « retour » vers Allah : reconnaître son péché, l’abandonner immédiatement, regretter sincèrement, et prendre l’engagement de ne pas y revenir. C’est un acte de foi et de purification appuyé par le Coran et la Sunna.

Quelles sont les conditions d’un repentir accepté ?

Les savants mentionnent notamment : sincérité pour Allah, abandon du péché, regret véritable, ferme intention de ne pas recommencer, et dépêchement à se repentir avant qu’il ne soit trop tard (avant la mort et avant le lever du soleil de l’Occident).

Quand se repentir ? Y a-t-il des moments plus propices ?

Le meilleur moment est maintenant. Des périodes bénies renforcent l’espoir d’acceptation : Ramadan, dix premiers jours de Dhoul-Hijja, ‘Arafat, Laylatoul-Qadr, dernières heures du vendredi, et les instants proches de l’Adhân et de l’Iqâma. Allah dit : « Repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous réussissiez » (An-Nûr, 31).

Comment accomplir la prière du repentir (salât at-tawba) ?

Après les ablutions, accomplir deux unités (rak‘ât) surérogatoires avec recueillement, puis implorer le pardon et formuler une tawba sincère. Hadith authentique : quiconque fait une ablution parfaite, prie deux rak‘ât puis demande pardon à Allah, Il lui pardonne (Abû Dâwûd, authentifié par Al-Albânî).

J’ai lésé quelqu’un : que faire pour que mon repentir soit valable ?

Outre les conditions générales, il faut rendre les droits à la personne lésée ou obtenir son pardon (restitution d’un bien, excuse, réparation d’un tort). Sans cela, l’injustice pèsera au Jour du Jugement.

Allah pardonne-t-Il les grands péchés si je me repens ?

Oui, si la tawba est sincère et complète. Allah dit : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès contre vous-mêmes, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Allah pardonne tous les péchés » (Az-Zoumar, 53). La porte du pardon est grande tant que l’on revient à Lui sans association ni persistance orgueilleuse.

Je suis retombé dans le péché : puis-je me repentir de nouveau ?

Oui. Tant que la vie dure et que le soleil ne se lève pas de l’Occident, la porte de la tawba reste ouverte. Reviens à Allah à chaque rechute avec regret, précautions concrètes pour éviter la répétition (fréquentations, environnements, causes), et multiplie les œuvres pieuses.

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Mariage après une mouqabala / muqabala réussie
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La Mouqabala c’est quoi ? Et quelles questions posées ?

Mariage après une mouqabala / muqabala réussie

La Mouqabala, aussi connue sous le nom de  « ta’aruf », est une coutume cruciale qui accompagne les mariages dans l’islam. Cette phase, souvent négligée ou mal interprétée, revêt une importance primordiale avant le mariage afin de bien choisir son futur partenaire de vie. 

Non seulement elle aide à se découvrir sur le plan personnel et spirituel, mais elle permet également de vérifier si les valeurs, les attentes et les objectifs de vie sont compatibles. 

Cet article examinera les multiples aspects de la Mouqabala, sa définition, ses étapes, son rôle dans la tradition islamique ainsi que les questions primordiales à poser afin de contribuer à l’établissement d’une union conjugale solide et harmonieuse.

Qu’est-ce que la Mouqabala ?

La Mouqabala est la rencontre de deux personnes qui souhaitent se marier selon les principes et valeurs islamiques. Le but de cette rencontre est de donner l’opportunité aux futurs époux d’évaluer si leurs profils sont compatibles, afin qu’ils puissent ensuite faire connaissance. 

En Islam, les prétendants au mariage ne peuvent se rencontrer en dehors d’un cadre officiel pour éviter la tentation. En effet, l’Islam régit toutes les étapes de la vie d’un croyant qui espère satisfaire son Créateur.

Les relations extraconjugales sont formellement interdites en Islam par injonction divine : 

Allah dit: “Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté”

 وَقُلْ لِلْمُؤْمِنَاتِ يَغْضُضْنَ مِنْ أَبْصَارِهِنَّ وَيَحْفَظْنَ فُرُوجَهُنّ [النور:31].

et le prophète (que la paix et les bénédictions soient sur lui)  a dit:

 “Un homme ne devrait pas être seul avec une femme à moins qu’elle n’ait un mahram avec elle.”

لا يخلونّ رجل بامرأة إلا ومعها ذو محرم 

Afin de préserver tous les droits et la bonne conduite, la société islamique accorde une attention particulière aux relations interpersonnelles. Par conséquent, la Mouqabala doit être effectuée selon les règles islamiques, qui garantissent la protection des femmes contre toutes mauvaises intentions, ainsi que les droits de chaque personne et des familles des deux parties. 

Comment se passe la Mouqabala en Islam ?

Le déroulement d’une Mouqabala diffère selon les traditions et les coutumes de chaque communauté et de chaque famille en particulier. Toutefois, afin de respecter l’éthique et la tradition islamique, certaines étapes s’avèrent importantes et essentielles pour accomplir cette Mouqabala dans de bonnes conditions.

  1. La demande de la Mouqabala : Pour une Mouqabala formelle, et par respect, il est recommandé d’informer l’autre partie de votre intention de faire une Mouqabala, afin de voir leur disponibilité. 
  2. La préparation : Avant la Mouqabala, il est conseillé de se préparer spirituellement et mentalement. Cela peut inclure la prière de consultation, des lectures du Coran et la clarification des questions ou des sujets que l’on souhaite aborder lors de cette Mouqabala.
  3. Le lieu de rencontre : il est essentiel que La Mouqabala se déroule dans un endroit décent, neutre et respectueux des principes islamiques. Il peut s’agir du domicile de l’un des futurs époux, d’une mosquée ou de tout autre lieu adapté.
  1. La présence d’un tuteur (wali) :  la présence du tuteur de la femme ou bien la jeune fille qui souhaite se marier est obligatoire pendant la Mouqabala. Ce dernier doit être présent pour protéger les intérêts et l’honneur de sa fille, mais aussi pour observer la conduite et les intentions du prétendant.
  1. Présentation : Lors de la Mouqabala, les futurs époux se présentent et discutent de leurs attentes et souhaits en matière de mariage. Ils peuvent parler de leur éducation, de leur carrière, de leurs valeurs religieuses et de leurs attentes concernant le mariage.
  2.  Les questions et les discussions : la discussion doit être ouverte et honnête. Les futurs conjoints peuvent poser des questions sur divers sujets tels que les croyances religieuses, les projets de vie, l’opinion sur l’éducation des enfants et la prise en charge des responsabilités familiales. Le but est de savoir si les deux parties sont compatibles.
  3. La prise de décision : Après la Mouqabala, un moment de réflexion s’offre à chaque partie. Si les deux parties sont satisfaites et sentent une harmonie et une compatibilité, ils peuvent progresser vers les étapes suivantes du mariage, telles que les fiançailles (Al Khotouba) et le contrat de mariage (Nikah). Si l’une des parties n’est pas convaincue, elle peut refuser poliment, et les deux familles doivent respecter cette décision.

L’importance de la Mouqabala avant le mariage :

Dans le cadre du mariage en Islam, la Mouqabala joue un rôle primordial. Cette coutume offre aux futurs conjoints l’occasion de se découvrir mutuellement et d’évaluer leur compatibilité avant de s’engager dans un mariage religieux.

 La Mouqabala respecte les principes islamiques et se tient généralement en présence du tuteur de la fille et de membres de la famille afin d’assurer un environnement moralement approprié. En permettant des échanges sur les aspirations, les valeurs et les attentes communes, elle favorise une compréhension plus approfondie ainsi qu’une communication claire. 

L’islam met l’accent sur la Mouqabala afin de favoriser des mariages fondés sur le respect mutuel, une compréhension profonde et une harmonie durable, indispensables pour construire un mariage heureux et épanoui.

Les questions à poser essentiellement lors d’une Mouqabala :

Lors d’une Mouqabala avant le mariage, il est essentiel de poser des questions clés pour garantir une compréhension mutuelle et une compatibilité future. Ces questions doivent couvrir divers aspects de la vie quotidienne et des valeurs fondamentales. 

Les questions Liées à la religion :

Il est important de discuter des croyances religieuses et des pratiques, plus particulièrement l’assiduité à la prière pour s’assurer que les deux parties partagent des convictions similaires et des attentes quant à la pratique de la foi. Parmi les questions que vous devez poser afin de mieux comprendre votre futur époux ou épouse, on trouve :

La question sur les aspirations professionnelles et édqucatives  

Cette question permet à chaque partie de connaître et de comprendre les objectifs de carrière de l’autre partie et son engagement envers l’éducation.

La question sur les finances et la gestion budgétaire

Ces deux sujets s’avèrent cruciaux et d’une très grande importance, car une vision commune de la gestion financière contribue à éviter les conflits futurs. 

La question sur les rôles familiaux et l’éducation des enfants

Il est important d’être au courant de l’intention de votre conjoint en ce qui concerne l’éducation des enfants et les responsabilités parentales, cela vous permet de garder une bonne compréhension et un bon environnement pour élever vos enfants.

La question sur les loisirs et les centres d’intérêt 

Cette question est essentielle pour s’assurer qu’il y a des activités et des passions communes ou compatibles entre vous deux. 

Il est crucial de discuter ces questions avec toute sincérité et honnêteté afin de construire une base solide pour un mariage harmonieux et épanoui.

Comment choisir votre futur conjoint selon les préceptes de l’Islam:

Dans la religion Islamique, choisir un mari ou une femme est d’une importance capitale puisque cela influence non seulement la vie personnelle des personnes concernées, mais également la stabilité et l’harmonie de toute la société. Dans cette démarche, les croyants peuvent trouver des conseils clairs et pratiques dans les hadiths du Prophète Muhammad (que la paix et les bénédictions soient sur lui).

Pour le choix d’une épouse, le Prophète a déclaré : « On épouse une femme pour quatre raisons : sa fortune, sa lignée, sa beauté et sa religiosité. Remporte donc la femme religieuse, ou puissent tes mains ne recueillir que poussière ». Le Prophète souligne l’importance de la religion, suggérant que cette vertu prime sur toutes les autres pour favoriser une vie conjugale harmonieuse et bénie. Une femme qui pratique sa religion est plus encline à comprendre et soutenir les principes islamiques, éduquer ses enfants dans la foi et bâtir un foyer serein.

Pour le choix d’un époux, le Prophète a dit : « S’il vous vient une personne dont vous agréez sa moralité et sa religiosité, alors mariez-vous, sinon il règnera sur terre une grande tentation et une grande turpitude. ».Le Prophète met en évidence ces deux critères essentiels : la moralité et la religiosité. Des traits tels que l’honnêteté, la compassion, la responsabilité et le respect des autres font partie de ce qui constitue la moralité. En ce qui concerne la religiosité, elle se manifeste par une pratique quotidienne des principes islamiques tels que les prières régulières, le jeûne, la charité et une conduite en accord avec les enseignements du Coran et des hadiths. Un homme qui a une forte spiritualité et des valeurs morales est plus enclin à traiter son épouse avec respect et équité, à garantir un foyer stable pour sa famille et à se comporter comme un bon exemple pour ses enfants.

Les croyants sont encouragés à chercher des partenaires qui partagent leurs valeurs spirituelles et morales en suivant ces conseils inspirés. Cela établit des fondements solides pour un mariage qui peut être à la fois réussi et durable.

Conclusion sur la Mouqabala en Islam

La Mouqabala est une pratique précieuse qui facilite la formation de mariages solides et harmonieux dans le respect des valeurs islamiques. 

Elle offre une opportunité unique aux futurs époux de se découvrir mutuellement tout en respectant les principes de pudeur et de décence prescrits par l’Islam.

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jeune de achoura
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Le jeûne de achoura

jeûne de Achoura

Les mérites du jeûne de Achoura

Parmi les bienfaits d’Allah à l’égard de ses serviteurs, on trouve ces nombreuses occasions qu’Allah leur accorde tout au long de l’année. Ils peuvent ainsi se rapprocher de lui, obtenir les meilleures récompenses pour l’au-delà et recevoir son immense pardon. Et tout cela dans le seul but de nous combler de ses bienfaits. Toutes les louanges les plus magnifiques appartiennent à Allah, Créateur des cieux et de la terre.

Parmi ces occasions qui nous ont été données, il y a le jeûne d’achoura, découvrons ensemble ses origines, ses mérites et quand nous devons jeûner.

Pourquoi jeûner achoura ?

Par le jeûne, les musulmans commémorent la libération de Moïse et de son peuple.

En effet, Allah les a sauvés de l’oppression de pharaon et ce fû la victoire de Moïse (Moussa) sur Pharaon. Le prophète – prières et bénédictions sur lui – a trouvé les Juifs de Médine jeûnant ce jour-là, il dit alors : « Nous avons plus de droit sur Moïse que vous, » et il a jeûné ce jour-là et a encouragé les musulmans à le jeûner (Sahih al-Bukhari, Sahih Muslim). Il fut questionné – prières et bénédictions sur lui – au sujet du jeûne du jour d’achoura et répondit : «Il expie les péchés de l’année écoulée »

Le jeûne d’achoura est une sounna recommandée et qui n’est pas obligatoire

Le prophète – prières et bénédictions sur lui – a dit sur ce sujet : « Aujourd’hui, c’est le jour d’achoura, Allah n’a pas rendu pour vous son jeûne obligatoire ; que celui qui le veut jeûne, et que celui qui ne le veut pas ne jeûne pas.» Une sounna vivement recommandée est appellée sounna mouakkada en islam.

Date du jeûne de Achoura 2025 pour l’année 1447 de l’hégire

La date prévu pour le jeûne de Achoura de l’année 2025 qui correspond au 10 de mouharram 1447 est le Samedi 5 juillet 2025 et commence à l’heure de Maghrib du 04 juillet 2025, inchallah.

Il nous a également recommandé de jeûner ce jour-là accompagné d’un autre jour.

Le jeûne d’achoura se fait le 10 de mouharram qui fait partie des mois sacrés en Islam. Nous jeûnerons donc le 9 et le 10 ou la 10 ou le 11. Le messager d’Allah – prières et bénédictions sur lui – a dit : « Si je suis toujours vivant l’année suivante, je jeûnerai le neuvième jour de Muharram. » Rapporté par Mouslim. Dans une autre version : « Jeûnez un jour avant ou un jour après, faites le contraire des juifs.»

La récompense du jeûne d’achoura, c’est l’expiation des péchés véniels de l’année antérieure.

​​Le prophète – prières et bénédictions sur lui – concernant le jeûne d’achoura : « Il expie les péchés de l’année passée »

C’est un petit rappel pour que nous revivifiions notre fois par les bonnes actions.Allah – glorifié soit-il – a dit { Et rappel, car le rappel profite aux croyants }

Si vous voulez en savoir plus à propos du jeûne en islam vous pouvez consultez ce site, il vous en dira beaucoup plus sur ce sujet.

Vous pouvez également vous lancer dans l’apprentissage de la langue arabe en consultant nos offres de formation.

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Jeûne du ramadan
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Le jeûne du Ramadan

Jeûne du ramadan

Tout musulman a tendance d’attendre impatiemment le mois du Ramadan pour expier ses péchés, se rapprocher d’Allah et de recevoir son immense pardon. Car c’est à ce mois les Hassanat (faveurs) se doublent et les portes de la miséricorde s’ouvrent !

Dans cet article nous allons tout savoir sur le mois de Ramadan : Qu’est-ce que le jeûne du ramadan ? Pourquoi on jeûne durant ce mois ? Quelles sont les bienfaits de jeûne du mois de ramadan ? Et beaucoup d’autres questions.

Qu’est-ce que le jeûne du ramadan ?

Pour répondre à cette question il nous faut avant tout savoir c’est quoi le ramadan :

Le Ramadan c’est quoi ?

Ramadan, le neuvième mois au calendrier hégirien, est le mois le plus sacré de l’année puisqu’il constitue le mois du jeûne (saoum)et contient Laylat al-Qadr (la nuit de destin) dans laquelle le saint coran a été descendu. Suite au verset (1) de Sourat Al-Qadr :

إِنَّا أَنْزَلْنَاهُ فِي لَيْلَةِ الْقَدْرِ

« Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d’Al-Qadr  (le destin)».

Dès la puberté, chaque musulman est censé jeûner (s’abstenir de manger, de boire et d’avoir les relations sexuelles) de l’aube au coucher de soleil.

Quelle est la date du Ramadan 2023 ?

Le début et la fin du mois de Ramadan sont déterminés par le calendrier islamique lunaire, en examinant le croissant de lune et en le voyant visuellement dans le ciel. Il dure 29 ou 30 jours.

Cette année, le ramadan devrait débuter le 22 ou le 23 mars 2023

Pourquoi le jeûne du ramadan ?

Le jeûne au mois de Ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam. Il se fait dans le but de purifier le corps et l’esprit du fidèle, de se mettre à la place des gens qui ne trouvent pas quoi manger, de s’entraider et surtout de remercier Dieu et d’être reconnaissant.

Les mérites du jeûne de Ramadan ?

Tout bienfait nous connaissons sa récompense grâce au Coran et Sunna,  sauf le jeûne, Allah seul qui sait ce qu’il nous réserve, soit-Il, et que la récompense du jeûneur est sans limite. D’après Abou Hourayrah, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète – paix et bénédiction sur lui – à dit : « Allah, Exalté soit-Il, dit : ‘Toute bonne action du fils d’Adam voie sa récompense multipliée. La bonne action est multipliée par 10 jusqu’à 700 fois à l’exception du jeûne qui M’appartient et c’est Moi qui en fixe la récompense’ » (Boukharii et Mouslim).

قد جاء في حديث: عن أبي هريرة قال: قال رسول الله ﷺ: كل عمل ابن آدم يضاعف. الحسنة بعشر أمثالها إلى سبع مائة ضعف. يقول الله إلا الصوم فإنّه لي وأنا أجزي به

Le jeûne apporte le bonheur dans les deux demeures (le bas monde et l’au-delà) : d’après Abou Hourayrah, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète (ﷺ) a dit : « Le jeûneur a deux joies, une première lors de la rupture du jeûne, et une seconde lorsqu’il retourne à son Seigneur » (Boukhari et Mouslim).

من حديث أبى هريرة ــ رضي الله عنه ــ أنَّ النبيّ – صلى الله عليه وسلم – قال: لِلصَّائِمِ فَرْحَتَانِ: فَرْحَةٌ عِنْدَفِطْرِهِ، وَفَرْحَةٌ عِنْدَ لِقَاءِ رَبِّه

Une première joie, car Allah, exalté soit-Il, lui a permis d’entamer et de compléter dûment cet acte de spiritualité, puis de consommer ce qui a été interdit pendant la période de jeûne, et une seconde joie lorsqu’il retournera à son Seigneur, exalté soit-Il, parce qu’il trouvera auprès de Lui la récompense intégrale de son jeûne le Jour où il en aura grand besoin.

Qui doit faire le jeûne du ramadan ?

Le Ramadan est obligatoire pour tout musulman, pubères, sain d’esprit, en pleine possession de ses moyens physiques. Celui qui ne jeûne pas volontairement désobéit à son seigneur.

Allah a ordonné aux musulmans de jeûner le mois de Ramaḍān :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا كُتِبَ عَلَيْكُمُ الصِّيَامُ كَمَا كُتِبَ عَلَى الَّذِينَ مِن قَبْلِكُمْ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ﴾ ( سورة البقرة الآية 183)﴿

Ce qui signifie: « Ô vous qui avez cru, le jeûne vous a été prescrit tout comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédé, puissiez vous faire preuve de piété », [soūrat Al-baqarah ‘ayah 183].

Qui ne doit pas faire le jeûne du ramadan ?

Les personnes atteintes de maladies chroniques sont autorisées à ne pas jeûner pendant le ramadan. Cela s’applique lorsque la privation de nourriture ou médicaments entraîne la mort, une grande souffrance, l’aggravation ou le retardement de sa guérison.

Les personnes en voyage, à condition que ce voyage soit long où la prière est réduite de moitié.

Suite au verset 184 de Sourate Al-Baqara :

  فَمَن كَانَ مِنكُم مَّرِيضًا أَوْ عَلَىٰ سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِّنْ أَيَّامٍ أُخَرَ)  سورة البقرة الاية 184)

“Donc, quiconque d’entre vous est malade, ou en voyage, alors, il jeune un nombre égal d’autres jours”.

Les femmes menstruées : pendant le mois de ramadan, la survenue de la menstruation interrompt le jeûne et la femme est censée rattraper ultérieurement le nombre de jours de jeûne manqués. Elle devra faire ses grandes ablutions avant de reprendre sa prière, en revanche ce n’est pas une condition pour la validité du jeûne.

Les femmes en période de lochies.

Quelles sont les obligations du jeûne ?

Les obligations du jeûne sont au nombre de deux : l’intention et l’abstinence des choses qui le rompent.

Pour l’intention, nous devons en avoir avant l’arrivée du ramadan. Quant à la nuit qui précède le jeûne nous devons prononcer ce qui suit : « j’ai l’intention de jeûner le jour qui vient du mois de Ramaḍan de cette année par acte de foi et par recherche de la récompense de Allah »

 » اللهم اني نويت أن أصوم شهر رمضان كاملا إيمانا واحتسابا »

Pour l’abstinence, il faut, comme déjà cité, s’abstenir de manger, de boire et d’avoir les relations sexuelles) de l’aube au coucher de soleil.

Qu’est-ce qui annule le jeûne du ramadan ?

  • Le jeûneur qui boit ou mange volontairement,
  • Fumer la cigarette
  • Les relations sexuelles
  • Se faire vomir volontairement
  • les menstrues ou les lochies
  • les gouttes: dans le nez ou les oreilles si le médicament parvient jusqu’à l’intérieur du corps.

Que faire si on boit ou on mange accidentellement ?

Le cas de l’oubli est particulier. Celui qui mange ou boit même en quantité par oubli, n’a pas rompu son jeûne. Ainsi dans le ḥadīth:

من نسي وهو صائم فأكل أو شرب فليتم صومه فإنّما أطعمه الله وسقاه رواه البخاري

Ce qui signifie: « Celui qui a oublié en faisant le jeûne et qui a mangé ou bu, qu’il poursuive son jeûne, c’est Allāh Qui l’a nourri et abreuvé ».

Conclusion sur les règles du jeûne de Ramadan :

Ramadan est le mois de miséricorde et du pardon par excellence, c’est une occasion non seulement pour se rapprocher d’Allah et de bénéficier de son immense pardon mais également un moyen de profiter une bonne santé.

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Fiqh

Les grandes ablutions (al-Ghusl)

douche pour faire les grandes ablutions

L’Islam accorde une importance primordiale à la purification qui nous permet en tant que musulmans d’accomplir les actes d’adoration comme la prière, la zakat, le jeûne, le pèlerinage, la récitation du Saint Coran etc. En faisant nos ablutions, on passe d’un état d’impureté à un état de pureté, et on se sent libérés de nos péchés.

Il nous semble intéressant, à cet égard, de mentionner qu’il existe en Islam trois types d’ablutions, à savoir :

  • Les petites ablutions ou ablutions mineures (Al-Woudou’ : الوضوء) ;
  • Les grandes ablutions ou ablutions majeures (Al-Ghusl : الغُسل) ;
  • Les ablutions sèches ou lustration pulvérale (Al-Tayamoum : التيمُّم). Al-Tayamoum sert à remplacer les ablutions mineures et majeures en cas de maladie, ou en cas d’absence d’eau ;

Au cours de cet article, nous allons apprendre quand et comment faire les grandes ablutions, ce qui est conseillé lors des grandes ablutions, et plein d’autres questions qui vous seront utiles inchallah.

Les grandes ablutions c’est quoi ?

Les grandes ablutions, ou « ghusl », en islam, sont un rituel de purification complet du corps, souvent requis après certaines actions, comme les relations sexuelles ou la menstruation. La pureté rituelle (« tahara ») est cruciale en islam, conditionnant la validité des prières et d’autres rites religieux. Découvrons maintenant comment accomplir cette purification.

Comment faire les grandes ablutions ?

D’après un hadith rapporté par la mère des croyants, Aïcha, qu’Allah, exalté soit-Il, l’agrée :« Lorsque le Prophète était en état d’impureté majeure, il se lavait en commençant par ses mains, ensuite il se versait de l’eau à l’aide de sa main droite dans sa main gauche pour se laver les parties intimes, ensuite il faisait ses ablutions comme celles pour la prière, puis il trempait ses mains dans l’eau et les pénétrait jusqu’aux racines de ses cheveux et lorsqu’il s’assurait que l’eau eût bien pénétrée, il se versait trois poignées d’eau sur la tête, et pour finir il se versait de l’eau sur tout le corps » (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim).

On peut donc résumer la méthode de faire les grandes ablutions (Al-Ghusl) par étapes comme ainsi :

  1. Avoir l’intention de se purifier au préalable ;
  2. Dire « Bismillah/ Au nom d’Allah » ;
  3. Nettoyer les parties intimes (devant et derrière) avec la main gauche et ne plus les toucher avec les mains;
  4. Faire les ablutions mineures :
    • Se laver les mains jusqu’aux poignets 3 fois
    • Mettre de l’eau dans sa bouche et la rincer 3 fois
    • Se laver le nez, aspirer l’eau par les narines et rejeter 3 fois
    • Se laver le visage 3 fois tout en massant
    • Se laver les mains et les bras jusqu’aux coudes 3 fois en commençant par la main droite 
    • Passer les mains mouillées sur la tête en allant du haut du front jusqu’à la nuque et revenir au point de départ.
    •  Nettoyer les parties visibles des oreilles à l’intérieur et à l’extérieur une fois.
    •  Se laver les pieds en massant jusqu’aux chevilles commençant par le pied droit 3 fois. Dans les grandes ablutions cette étape peut être retardée jusqu’à la toute fin.
  5. Verser de l’eau sur la tête 3 fois ;
  6. Verser de l’eau sur le corps en commençant par la partie droite puis la partie gauche, tout en recouvrant toutes les parties du corps (nombril, aisselles, poitrine, dos, cou, ventre, etc.) dans le but de faire passer l’eau sur le corps entier.

Que dire après les grandes ablutions :

Une fois les grandes ablutions terminées, il recommandé de dire deux invocations,  la chahada (attestation de foi) et de faire partie des repentants et ceux qui se purifient :

أشهد أن لا إله إلا الله وحده لا شريك له ، وأشهد أن محمدا عبده ورسوله 

«Ashadou allâ ilâha illa-Llaha wahdahou la charika laHou wa ashadou anna Mouhammadan  ‘abdouhou wa rasoulouhou»

«J’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah l’Unique, sans aucun associé. Et j’atteste que Muhammad est Son serviteur et Son Envoyé»

اللهم اجعلني من التوابين واجعلني من المتطهِّرين

«Allahoumma dj’alni min attawwabîna wa dja’lni min al-motatahirîn»

«Seigneur, place-moi avec les repentants et avec ceux qui se purifient».

Après tout cela, vous pouvez prier en état en état de pureté rituelle et spirituelle.

Quand est-il obligatoire de faire les grandes ablutions ?

Quand faire les grandes ablutions pour les hommes et les femmes :

  1. Lors d’une conversion à l’Islam; celui ou celle qui souhaite se convertir doit se purifier complètement avant de prononcer la chahada.
  2. La pénétration sexuelle avec ou sans orgasme.
  3. L’écoulement de sperme en étant éveillé ou même pendant le sommeil si le musulman ou la musulmane fait un rêve érotique qui mène à l’orgasme.
  4. Lorsque quelqu’un décède, on doit le laver et le purifier complètement.

Quand faire les grandes ablutions pour les femmes :

  1. La fin des règles pour les femmes.
  2. Après la péridodes des lochies, en effet après son accouchement, la femme doit se purifier après quarante jours normalement, mais au cas où les pertes sanguines s’arrêtent avant ces quarante jours, elle doit effectuer les grandes ablutions le plus rapidement possible et reprendre la prière.

Quand est-il recommandé de faire la grande ablution ?

Notre prophète (paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) a recommandé fortement de faire les grandes ablutions lors des occasions suivantes :

  1. A l’occasion des fêtes de l’Aïd.
  2. Pour la prière du vendredi.
  3. Avant d’effectuer son hajj (grand pèlerinage) ou la ‘omra (petit pèlerinage) à la Mecque, il est très fortement recommandé de faire le ghusl.

Quelles sont les choses interdites en état d’impureté majeure :

  1. On ne peut pas toucher le Coran en état d’impureté majeur (janaba) :

إِنَّهُ لَقُرْآنٌ كَرِيمٌ (77) فِي كِتَابٍ مَّكْنُونٍ (78)لَّا يَمَسُّهُ إِلَّا الْمُطَهَّرُونَ(79) سورة الواقعة 

« Et c’est certainement un Coran noble (77), dans un Livre bien préservé (78), que seuls les purifiés touchent (79) » (Sourate Al-Waqi’a, du verset 77 au verset 79).

  1. On ne peut pas prier en état de janaba  :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا قُمْتُمْ إِلَى الصَّلاةِ فاغْسِلُوا وُجُوهَكُمْ وَأَيْدِيَكُمْ إِلَى الْمَرَافِقِ وَامْسَحُوا بِرُؤُوسِكُمْ وَأَرْجُلَكُمْ إِلَى الْكَعْبَينِ وَإِن كُنتُمْ جُنُبًا فَاطَّهَّرُوا وَإِن كُنتُم مَّرْضَى أَوْ عَلَى سَفَرٍ أَوْ جَاء أَحَدٌ مَّنكُم مِّنَ الْغَائِطِ أَوْ لاَمَسْتُمُ النِّسَاء فَلَمْ تَجِدُوا مَاء فَتَيَمَّمُوا صَعِيدًا طَيِّبًا فَامْسَحُوا بِوُجُوهِكُمْ وَأَيْدِيكُم مِّنْهُ مَا يُرِيدُ اللّهُ لِيَجْعَلَ عَلَيْكُم مِّنْ حَرَجٍ وَلَكِن يُرِيدُ لِيُطَهَّرَكُمْ وَلِيُتِمَّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكُمْ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ(6)  – سورة المائدة

« Ô les croyants (qui veulent faire parvenir leur esprit à Allah et se soumettre à Lui)! Lorsque vous vous levez pour la prière, lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes; passez les mains mouillées sur vos têtes; et lavez-vous les pieds jusqu’aux chevilles. Et si vous êtes pollués «junub», alors purifiez-vous (par un bain); mais si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins ou si vous avez touché aux femmes et que vous ne trouviez pas d’eau, alors recourez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains. Allah ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants. » (Sourate Al-Maidah, verset 6).

  1. On n’a pas le droit de rester longtemps dans une mosquée.
  2. Faire le tawaf (circuit autour de la Kaaba).

L’importance des ablutions dans le hadith :

عن عمر ابن الخطاب رضي الله عنه قال رسول الله صلّى الله عليه وسلّم: « ما منكم من أحد يتوضأ فيسبغ الوضوء ثم يقول: أشهد أن لا إله إلا الله وحده لا شريك له وأشهد أن محمدا عبده رسوله إلا فتحت له أبواب الجنة الثمانية يدخل من أيها شاء » رواه مسلم

D’après Omar Ibn Al Khattab (qu’Allah l’agrée), le Prophète (paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit: « Il n’y a aucun d’entre vous qui accomplie les ablutions parfaitement puis dit: ‘j’atteste qu’il n’y a aucune divinité qui mérite d’être adorée sauf Allah seul sans associé et j’atteste que Mohamed est son serviteur et son envoyé’ sans que les huit portes du paradis ne s’ouvrent pour lui et il rentre par celle qu’il désire ». (Rapporté par Mouslim).

عن أبي هريرة رضي الله عنه قال النبي صلى الله عليه و سلم : « إن أمتي يأتون يومَ القيامةِ غرًا محجّلين من أثرِ الوضوءِ » رواه مسلم

D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit: «Certes les membres de ma communauté vont venir le jour du jugement avec des traces sur leurs visages et leurs membres dues aux ablutions ». (Rapporté par Mouslim).

عن عثمان بن عفان رضي الله عنه قال رسول الله صلى الله عليه و سلم: « من توضأ فأحسن الوضوء خرجت خطاياه من جسده حتى تخرج من تحت أظفاره » رواه مسلم

D’après Othman Ibn Affan (qu’Allah l’agrée), le Prophète (paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit: « Celui qui accomplit parfaitement ses ablutions ses péchés sortent de son corps au point où ils sortent de sous ses ongles ». (Rapporté par Mouslim).

Ce qu’il faut retenir sur le ghusl ou grande ablution :

L’Islam a accordé une importance primordiale à l’hygiène des musulmans. D’ailleurs, il y a tout un chapitre dans Sahih Mouslim, à savoir « Livre de Purification » qui est consacré aux détails les plus minutieux qui relèvent des pratiques prophétiques et qui montrent aux musulmans comment doivent-ils se comporter et ce qu’ils doivent faire concernant leur hygiène corporelle aussi bien qu’éthique si l’on peut formuler ainsi. Par ailleurs, notre prophète (que paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit :

 عنْ أَبِي مَالِكٍ الْأَشْعَرِيِّ رَضِيَ اللهُ عَنْهُ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلّى الله عليه وسلّم: « الطَّهُورُ شَطْرُ الْإِيمَانِ ».رواه مسلم

D’après Abû Mâlik Al-Ash’arî (Qu’Allah l’agrée) rapporte que le Messager d’Allah (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit : « La purification représente la moitié de la foi ». (Rapporté par Mouslim).

L’Islam accorde une importance primordiale à la purification qui nous permet en tant que musulmans d’accomplir les actes d’adoration comme la prière, la zakat, le jeûne, le pèlerinage, la récitation du Saint Coran etc. En faisant nos ablutions, on passe d’un état d’impureté à un état de pureté, et on se sent libérés de nos péchés.

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ramadan 4206409 1920 grandes ablutions
Spiritualité musulmane

Tasbih: tout ce que vous devez savoir !

Tasbih

Le tasbih (التّسبيح) en Islam est une forme de remémoration d’Allah (Dhikr) qui consiste à répéter plusieurs fois de courtes formules d’adoration dans le but de glorifier Allah exalté soit-Il.

Si vous êtes intéressés à découvrir les différentes manières de réciter ce dhikr, s’il fait partie de la Sunna, ainsi que ses nombreux bienfaits. Lisez cet article jusqu’au bout, vous y trouverez des réponses inchallah.

Tasbih: que dire ?

Le Tasbih c’est le fait de répéter des formules islamiques précises afin de glorifier Allah, de se rappeler de Son Unicité, Sa miséricorde, Sa grandeur et Sa puissance. Cette action a de nombreux mérites, et il est conseillé de la pratiquer fréquemment, notamment après chaque prière ;

عن أبي هريرة عن رسول الله صلى الله عليه و سلم: « من سبح الله في دبر كل صلاة ثلاثا وثلاثين، وحمد لله ثلاثا وثلاثين، وكبر الله ثلاثا وثلاثين فتلك تسعة وتسعون، وقال تمام المائة: لا إله إلا الله وحده لا شريك له، له الملك وله الحمد وهو على كل شيء قدير، غفرت خطاياه وإن كانت مثل زبد البحر » (رواه مسلم)

D’après Abou Hurayra, qu’Allah l’agrée, le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit :  « Celui qui, après chaque prière, dit soubhanAllah 33 fois, al hamdoulillah 33 fois, Allahou Akbar 33 fois puis complète la centaine en disant : « Il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah, Seul sans associé, à Lui appartiennent la royauté et les louanges et Il est capable de toute chose », ses péchés seront pardonnés, même s’ils sont comme l’écume de la mer. » (Rapporté par Mouslim).

Il existe, toutefois, d’autres manières de faire le tasbih selon des différents hadiths rapportés et qui sont tous authentiques. Il est, d’ailleurs, recommandé de diversifier la manière de faire le tasbih ou de réciter ces formules afin de revivre la Sunna et de la mettre en pratique conformément aux différentes manières légèrement différentes telles qu’elles ont été citées :

La deuxième manière de faire le tasbih selon Al-Albani :

Dire :
سبحان الله – SoubhanAllah (33 fois),

الحمد لله – al hamdoullillah (33 fois),

الله أكبر – Allahou Akbar (34 fois).

La troisième manière de faire le tasbih d’après sahih Al-Kalim At-Tayyib :

Dire :

سبحان الله – SoubhanAllah (10 fois),

الحمد لله – al hamdoulillah (10 fois),

الله أكبر – Allahou Akbar (10 fois).

La quatrième manière de faire le tasbih selon sahih An-Nasa’i :

Dire :
سبحان الله – SoubhanAllah (25 fois),

الحمد لله – al hamdoullillah (25 fois),

الله أكبر – Allahu Akbar (25 fois),

لا إله إلا الله – la ilaha illa Allah (25 fois).

عَنْ زَيْدِ بْنِ ثَابِتٍ، قَالَ: « أُمِرُوا أَنْ يُسَبِّحُوا دُبُرَ كُلَّ صَلَاةٍ ثَلَاثًا وَثَلَاثِينَ، وَيَحْمَدُوا ثَلَاثًا وَثَلَاثِينَ، وَيُكَبِّرُوا أَرْبَعًا وَثَلَاثِينَ. فَأُتِيَ رَجُلٌ مِنَ الْأَنْصَارِ فِي مَنَامِهِ، فَقِيلَ: أَمَرَكُمْ رَسُولُ اللهِ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ أَنْ تُسَبِّحُوا دُبُرَ كُلِّ صَلَاةٍ ثَلَاثًا وَثَلَاثِينَ، وَتَحْمَدُوا ثَلَاثًا وَثَلَاثِينَ، وَتُكَبِّرُوا أَرْبَعًا وَثَلَاثِينَ؟ قَالَ: نَعَمْ، قَالَ: فَاجْعَلُوهَا خَمْسًا وَعِشْرِينَ، وَاجْعَلُوا فِيهَا التَّهْلِيلَ، فَلَمَّا أَصْبَحَ أَتَى النَّبِيَّ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ فَذَكَرَ ذَلِكَ لَهُ، فَقَالَ: اجْعَلُوهَا كَذَلِكَ ». (رواه النّسائي وصحّحه الألباني)

D’après Zayd ibn Thâbit, un homme a vu en rêve qu’on lui a dit : « Quelle chose vous a ordonné votre Prophète ? »Il a dit : « Il nous a ordonné de faire le tasbih 33 fois, le tahmid 33 fois et le takbir 34 fois. Ceci fait 100. » Alors on lui dit : « Faites le tasbih 25 fois, le tahmid 25 fois, le takbir 25 fois et le tahlil 25 fois. Ceci fait 100».Au matin, l’homme mentionna ceci au Prophète (paix et bénédiction soient sur lui) qui a dit alors: « Faites comme a dit l’ansari. » (Rapporté par Nasai et authentifié par Al-Albani).

Il nous semble utile de mentionner à cet égard que :

  • Le tasbih est le fait de dire « SoubhanAllah »
  • Le tahmid est le fait de dire « Al hamdoullillah »
  • Le takbir est le fait de dire «  Allahou Akbar »
  • Le tahlil est le fait de dire « La ilaha illa Allah »

Comment faire le tasbih ?

Afin d’effectuer le tasbih et de compter le nombre de répétitions, on utilise soit les phalanges de la main droite, soit un chapelet que l’on appelle en arabe misbaha/ مِسبَحَة, ou encore as-sabha/ السَّبْحَة. Cela dit, le prophète (paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) avait l’habitude de faire le tasbih à l’aide des articulations de sa main droite :

عَنْ عَبْدِ اللهِ بْنِ عَمْروٍ قَالَ: « رَأيْتُ النَّبِيَّ (صلّى الله عليه وسلّم) يَعْقِدُ التَّسْبِيْحَ بِيَمِيْنِهِ »

D’après ‘Abdoullah ibn ‘Amr a dit : « J’ai vu le prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sut lui) faire le tasbih en utilisant la main droite afin de compter le nombre de fois qu’il répétait. »

Quelques invocations à dire après la prière :

أَسْـتَغْفِرُ الله (ثَلاثاً) اللّهُـمَّ أَنْـتَ السَّلامُ، وَمِـنْكَ السَّلام، تَبارَكْتَ يا ذا الجَـلالِ وَالإِكْـرام

Je demande pardon à Allah (trois fois). Ô Seigneur ! Tu es la Paix et la paix vient de Toi. Béni sois-Tu, ô Digne de glorification et de munificence.

لا إلهَ إلاّ اللّهُ وحدَهُ لا شريكَ لهُ، لهُ المُـلْكُ ولهُ الحَمْد، وهوَ على كلّ شَيءٍ قَدير، اللّهُـمَّ لا مانِعَ لِما أَعْطَـيْت، وَلا مُعْطِـيَ لِما مَنَـعْت، وَلا يَنْفَـعُ ذا الجَـدِّ مِنْـكَ الجَـد

Il n’y a d’autre divinité qu’Allah, Unique, sans associé. A Lui la royauté, à Lui la louange et Il est capable de toute chose. Ô Seigneur ! Nul ne peut retenir ce que Tu as donné et nul ne peut donner ce que Tu as retenu. Le fortuné ne trouve dans sa fortune aucune protection efficace contre Toi.

لا إلهَ إلاّ اللّه، وحدَهُ لا شريكَ لهُ، لهُ الملكُ ولهُ الحَمد، وهوَ على كلّ شيءٍ قدير، لا حَـوْلَ وَلا قـوَّةَ إِلاّ بِاللهِ. لا إلهَ إلاّ اللّـه، وَلا نَعْـبُـدُ إِلاّ إيّـاه، لَهُ النِّعْـمَةُ وَلَهُ الفَضْل وَلَهُ الثَّـناءُ الحَـسَن، لا إلهَ إلاّ اللّهُ مخْلِصـينَ لَـهُ الدِّينَ وَلَوْ كَـرِهَ الكـافِرون

Il n’y a d’autre divinité qu’Allah Unique, sans associé. A Lui la royauté, à Lui la louange et Il est capable de toute chose. Il n’y a de puissance ni de force qu’en Allah. Nulle divinité sauf Allah et nous n’adorons que Lui, la grâce et la générosité sont à Lui. C’est à Lui que vont les belles formules de louange. Nulle divinité sauf Allah. Nous Lui vouons un culte exclusif en dépit de la haine des incrédules.

D’ailleurs, l’invocation d’Allah est une adoration très encouragée et fortement présente dans le Coran. Nous citons, à titre d’exemple, les versets suivants :

« فَاذْكُرُونِي أَذْكُرْكُمْ وَاشْكُرُواْ لِي وَلاَ تَكْفُرُونِ » (سورة البقرة، الآية 152)

« Souvenez-vous de Moi donc, Je me souviendrai de vous. Et soyez reconnaissants envers Moi et ne soyez pas ingrats » (Sourate Al-Baqara, verset 152).

« قَالَ رَبِّ اجْعَل لِّيَ آيَةً قَالَ آيَتُكَ أَلاَّ تُكَلِّمَ النَّاسَ ثَلاَثَةَ أَيَّامٍ إِلاَّ رَمْزًا وَاذْكُر رَّبَّكَ كَثِيرًا وَسَبِّحْ بِالْعَشِيِّ وَالإِبْكَارِ » (سورة آل عمران، الآية 41)

– «Seigneur, dit Zacharie, donne-moi un signe.» – «Ton signe, dit Allah, c’est que pendant trois jours tu ne pourras parler aux gens que par geste. Invoque beaucoup Ton Seigneur; et, glorifie-Le, en fin et en début de journée» (Sourate Al-‘Imran, verset 41).

« فَإِذَا قَضَيْتُمُ الصَّلاَةَ فَاذْكُرُواْ اللّهَ قِيَامًا وَقُعُودًا وَعَلَى جُنُوبِكُمْ فَإِذَا اطْمَأْنَنتُمْ فَأَقِيمُواْ الصَّلاَةَ إِنَّ الصَّلاَةَ كَانَتْ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ كِتَابًا مَّوْقُوتًا » (سورة النساء، الآية 103)

« Quand vous avez accompli la Prière (la Salât), invoquez le nom d’Allah continuellement ! Debout, assis ou couchés sur vos côtés. Puis lorsque vous êtes en sécurité, accomplissez la Prière (normalement). Certes la Prière est une obligation pour les croyants, à des temps déterminés » (Sourate An-Nisa’, verset 103).

« يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ إِذَا لَقِيتُمْ فِئَةً فَاثْبُتُواْ وَاذْكُرُواْ اللّهَ كَثِيرًا لَّعَلَّكُمْ تُفْلَحُونَ » (سورة الأنفال، الآية 45)

« Ô vous qui croyez! (croyant qui veut rencontrer Allah spirituellement avant la mort et se soumettre à Lui) Lorsque vous rencontrez une troupe (d’ennemie), soyez fermes, et invoquez (répétez) beaucoup le Nom d’Allah afin que vous atteigniez le Salut (la Félicité éternelle dans le Paradis et le bonheur d’ici-bas) » (Sourate Al-Anfal, verset 45).

« الَّذِينَ آمَنُوا وَتَطْمَئِنُّ قُلُوبُهُمْ بِذِكْرِ اللَّهِ أَلَا بِذِكْرِ اللَّهِ تَطْمَئِنُّ الْقُلُوبُ » (سورة الرعد، الآية 28)

« Ceux qui sont devenus âmenû (ceux qui ont voulu parvenir spirituellement à Allah avant la mort et se soumettre à lui) et dont les cœurs sont satisfaits avec le Zikir (le rappel, l’évocation) d’Allah. N’est- ce pas point par le Zikir d’Allah que les cœurs sont satisfaits ? » (Sourate Ar-Ra’d).

L’importance du tasbih dans le Coran :

Nous vous listons quelques versets qui démontrent l’importance du tasbih dans le Saint Coran :

« فَاصْبِرْ عَلَى مَا يَقُولُونَ وَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ قَبْلَ طُلُوعِ الشَّمْسِ وَقَبْلَ غُرُوبِهَا وَمِنْ آنَاءِ اللَّيْلِ فَسَبِّحْ وَأَطْرَافَ النَّهَارِ لَعَلَّكَ تَرْضَى » (سورة طه، الآية 130)

« Supporte patiemment ce qu’ils disent et célèbre Sa louange, avant le lever du soleil, avant son coucher et pendant la nuit; et exalte Sa Gloire aux extrémités du jour. Peut-être auras-tu satisfaction » (Sourate Taha, verset 130).

« وَتَوَكَّلْ عَلَى الْحَيِّ الَّذِي لَا يَمُوتُ وَسَبِّحْ بِحَمْدِهِ وَكَفَى بِهِ بِذُنُوبِ عِبَادِهِ خَبِيرًا » (سورة الفرقان، الآية 58)

« Et fais confiance en Celui (Allah) qui est immortel, toujours en vie (et fais de Lui un garant). Et avec louange glorifie-Le. Et Lui est suffisant que ses serviteurs soient au courant de leurs péchés » (Sourate Al-Furqan, verset 58).

« فَسُبْحَانَ اللَّهِ حِينَ تُمْسُونَ وَحِينَ تُصْبِحُونَ (17) وَلَهُ الْحَمْدُ فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَعَشِيًّا وَحِينَ تُظْهِرُونَ(18) » (سورة الروم، الآيتان 17 و18)

« Glorifiez Allah donc, soir et matin! (17) A Lui toute louange dans les cieux et la terre, dans l’après-midi et au milieu de la journée (18) » (versets 17 et 18).

« يَاأَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اذْكُرُوا اللَّهَ ذِكْرًا كَثِيرًا (41) وَسَبِّحُوهُ بُكْرَةً وَأَصِيلًا (42) هُوَ الَّذِي يُصَلِّي عَلَيْكُمْ وَمَلَائِكَتُهُ لِيُخْرِجَكُمْ مِنَ الظُّلُمَاتِ إِلَى النُّورِ وَكَانَ بِالْمُؤْمِنِينَ رَحِيمًا (43) » (سورة الأحزاب، الآيات 41، و42، و43)

« O vous qui croyez! Evoquez Allah d’une façon abondante (41) et glorifiez-Le à la pointe et au déclin du jour (42) C’est lui qui prie sur vous, – ainsi que Ses Anges -, afin qu’Il vous fasse sortir des ténèbres à la lumière; et Il est Miséricordieux envers les croyants (43) » (versets 41, 42 et 43).

L’importance du tasbih dans le hadith :

عن أبي هريرة رضي الله عنه أن رسول الله صلّى الله عليه وسلّم قال: « من قال حين يصبح و حين يمسي : سبحان الله العظيم وبحمده ، مائة مرة، لم يأت أحد يوم القيامة بأفضل مما جاء به ، إلا أحد قال مثل ذلك ، و زاد عليه » (رواه مسلم)

D’après Abou Hurayra (qu’Allah soit satisfait de lui), le Messager d’Allah (paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit : « Celui qui dit: » SoubhanAllah wa bihamdihi « , cent fois le matin et le soir, personne ne viendra le Jour de la Résurrection avec quelque chose de mieux, sauf une personne qui a dit la même chose, voire plus » (Rapporté par Mouslim).

عن جابرٍ رضي الله عنه أن الرسول صلّى الله عليه وسلّم قال: « من قال : سبحان الله العظيم وبحمده؛ غرست له نخلة في الجنَّة » (رواه الترمذي)

Djâbir (qu’Allah soit satisfait de lui) a rapporté que le Prophète (paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit: « Celui qui dit: » SoubhanAllah wa bihamdihi « , aura un palmier planté pour lui au paradis » (Rapporté par At-Tirmidhy).

 قال رسول الله صلّى الله عليه وسلَّم: « كَلِمَتَانِ خَفِيفَتَانِ عَلَى اللِّسَانِ، ثَقِيلَتَانِ فِي الْمِيزَانِ، حَبِيبَتَانِ إِلَى الرَّحْمَنِ، سُبْحَانَ اللَّهِ الْعَظِيمِ، سُبْحَانَ اللَّهِ وَبِحَمْدِهِ » (رواه البخاري)

Le Messager d’Allah (paix et bénédiction soient sur lui) a dit: « Il existe deux formules qui sont légères pour la langue, lourdes dans la balance et aimées du Tout-Miséricordieux : « Gloire à Allah, l’Immense » (soubhanAllah ‘adhiim) et « Gloire, pureté et louange à Allah » (soubhanAllah wa bihamdihi) (Rapporté par Al-Boukhari).

Ce qu’il faut retenir :

Le tasbih est un acte d’adoration d’une extrême importance qui a de nombreux mérites et avantages. On doit le faire avec tant de méditation et de concentration et non pas de manière mécanique. C’est un acte que l’on peut répéter à tout moment de la journée peu importe où l’on soit. Le plus important c’est avoir l’intention d’évoquer Allah, de proclamer Sa grandeur et de multiplier Son rappel et Ses louanges.  

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Verbes arabes
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les 10 formes verbales dérivées les plus courantes des verbes arabes.

Verbes arabes

Si vous êtes intéressés par l’apprentissage de la langue arabe, cet article sur les formes verbales arabes est donc pour vous !

En effet, connaître les formes verbales (الأوزان) est l’un des plus importants cours à comprendre et maîtriser. Il vous aidera à mieux cerner cette belle langue et à enrichir votre vocabulaire puisque vous serez capables vous-même inchallah de créer des formes verbales dérivées à partir la première forme du verbe, la plus simple.

Découvrons ensemble !

Comment obtient-on les différentes formes verbales en langue arabe ?

La très grande majorité des verbes en arabe sont composés d’une racine de trois consonnes (racine trilitère / جِذر ثلاثيّ), mais parfois on peut trouver des verbes qui ont des racines quadrilatères (racine quadrilitère / جِذرٌ رُباعيّ ) qui sont rares. Ainsi, ces racines, principalement trilitères, subissent des transformations par ajout d’un préfixe, suffixe ou infixe à la racine du verbe trilitère. Cette opération, très précise, qui consiste à former d’une seule racine d’autres verbes, voire d’autres noms abstraits qui peuvent bien différer sémantiquement aussi bien que syntaxiquement, contribue en grande partie à la richesse du vocabulaire arabe.

Quelles sont les 10 formes dérivées du verbe arabe trilitère les plus courantes ?

Nous comptons plus de 10 formes, dont la forme simple est la première. Néanmoins, nous allons nous contenter de vous citer les 10 premiers schèmes verbaux les plus connus et les plus utilisés en langue arabe, afin de vous faciliter leur appréhension et mémorisation.

La forme simple c’est la forme trilitère de base sans les ajouts qui  influencent sur la sémantique. En arabe c’est  المُجرَّد, littéralement, c’est celui qui est dénudé. Les autres schèmes auront d’une à trois lettres en plus des trois lettre de la racine et agiront directement sur le sens. La forme dérivée s’appelle المَزيد, littéralement l’augmentée.

1- La forme verbale simple ( فَعلَ ):

C’est la forme la plus simple. Elle n’affecte pas le sens original du verbe.

Conjugaison du verbe trilitère simple :

Accompli : فَعَلَ

Inaccompli : يَفْعَلُ

Participe actif : فَاعِلٌ

Participe passif : مَفْعُولٌ

2 – Forme verbale dérivée ( فَعَّلَ ):

Cette forme est constituée à partir de la racine trilitère en renforçant le deuxième radical par une shadda. Cette forme peut être adoptée afin de renforcer le sens, pour raccourcir certaines actions comme par exemple utiliser tout simplement le verbe « كبَّرَ » pour renvoyer à l’action de dire (Allahu akbar/ الله أكبر). On peut l’utiliser également pour changer un verbe du transitif à l’intransitif, etc.

Conjugaison de la forme dérivée (فعَّلَ) :

Accompli : فَعَّلَ

Inaccompli : يُفْعِّلُ

Impératif : فَعِّل

Nom verbal : تَفْعِيلٌ – تَفعِلَةٌ

Participe actif : مُفَعِّلٌ

Participe passif : مُفَعَّلٌ

Passé passif : فُعِّلَ

Inaccompli passif : يُفَعَّلُ 

3 – Forme verbale dérivée (فاعَلَ ) :

Cette forme se caractérise par l’ajout de un alif « ا » entre le premier radical et le second radical. Cette forme s’emploie souvent pour désigner une action effectuée avec une autre (personne ou groupe), pour elle, ou contre elle bien également.

Exemples :

-Forme simple du verbe : قَتَلَ / Tuer

-Forme dérivée du verbe : قَاتَلَ / se battre

-Forme simple du verbe : كَتَبَ / écrire

-Forme dérivée du verbe : كَاتَبَ / correspondre avec

Conjugaison de la forme dérivée (فَاعَلَ) :

Accompli : فَاعَلَ

Inaccompli : يُفَاعِلُ

Impératif : فَاعِلْ

Nom verbal : فِعَالٌ- مُفَاعِلَةٌ

Participe actif : مُفَاعِلٌ

Participe passif : مُفَاعَلٌ

Passé passif : فُوْعِلَ

Inaccompli passif : يُفَاعِلُ

4 – forme verbale dérivée (أَفْعَل ):

Cette forme se construit par l’ajout du préfixe « أ » à la forme racine. Elle donne souvent le sens de « faire faire ».

Exemples :

-Forme simple du verbe : نَسِيَ / oublier

-Forme dérivée du verbe : أنسي / faire oublier

-Forme simple du verbe : شَعَرَ / sentir

-Forme dérivée du verbe : أشْعَرَ / faire connaître

Conjugaison de la forme dérivée (أَفْعَلَ) :

Accompli : أَفْعَلَ

Inaccompli : يُفْعِلُ

Impératif :  أَفْعِلْ

Nom verbal : إِفْعَالٌ

Participe actif : مُفْعِلٌ

Participe passif : مُفْعَلٌ

Passé passif : أُفْعِلَ

Inaccompli passif : يُفْعَلُ

5 – Forme verbale dérivée (تَفَعَّلَ):

Cette forme se caractérise par l’ajout de la lettre « ت » avec la fatha à la forme racine فَعَلَ. En plus d’une shadda au deuxième radical de la forme simple du verbe. On peut dire qu’il s’agit de la forme réflexive de «فَعَّلَ » vu que l’action se rapporte à celui aui agit.

Exemples :

-Forme simple du verbe : فَسَّحَ / rendre spacieux.

-Forme dérivée du verbe : تَفَسَّحَ / devenir spacieux.

-Forme simple du verbe : زَوَّجَ / faire marier quelqu’un.

-Forme dérivée du verbe : تَزَوَّجَ / se marier.

-Forme simple du verbe : عَلَّمَ / enseigner.

-Forme dérivée du verbe : تَعَلَّمَ / apprendre.

Conjugaison de la forme dérivée (تَفَعَّلَ) :

Accompli : تَفَعَّلَ

Inaccompli : يَتَفَعَّلُ

Impératif : تَفَعَّلْ

Nom verbal : تَفَعُّلٌ

Participe actif : مُتَفَعِّلٌ

Participe passif : مُتَفَعَّلٌ

Passé passif : تُفُعِّلَ

Inaccompli passif : يَتَفَعَّلُ

6 – Forme verbale dérivée (تَفَاعَلَ ):

Cette forme se caractérise par l’ajout du préfixe «تَ» à la troisième forme que l’on a vu précédemment, à savoir (فَاعَلَ). Elle s’emploie généralement pour décrire une action en cours qui inclut bien également une autre personne, ou même un groupe de personnes.

Exemple :

-Forme simple du verbe : عَاونَ / aider.

-Forme dérivée du verbe : تَعَاونَ / s’entraider.

Conjugaison de la forme dérivée (تَفَاعَلَ) :

Accompli : تَفَاعَلَ

Inaccompli : يَتَفَاعَلُ

Impératif : تًفَاعَلْ

Nom verbal : تَفَاعُلٌ

Participe actif : مُتَفَاعِلٌ

Participe passif : مُتَفَاعَلٌ

Passé passif : تُوُفْعِلَ

Inaccompli passif : يُتَفَاعَلُ

7 – Forme verbale dérivée (انْفَعَلَ):

Cette forme se compose à partir de l’ajout du préfixe « اِنْ» devant le radical d’origine. Elle offre souvent au verbe un sens passif.

Exemples :

-Forme simple du verbe : قَطَعَ / couper.

-Forme dérivée du verbe : اِنْقَطَعَ / être coupé.

-Forme simple du verbe : كَسَرَ / casser.

-Forme dérivée du verbe : اِنْكَسَرَ / se casser.

-Forme simple du verbe : قَطعَ / couper.

-Forme dérivée du verbe : انقَطع / être coupé.

Conjugaison de la forme dérivée (اِنْفَعَلَ) :

Accompli : إِنْفَعَلَ

Inaccompli : يَنْفَعِلُ

Impératif : إِنْفَعِلْ

Nom verbal : إِنْفِعَالٌ

Participe actif : مُنْفَعِلٌ

8 – Forme verbale dérivée (افْتَعَلَ):

Cette forme a été faite en préfixant « اِ »et en infixant « ت » après « ف » en فَعَلَ formant ainsi : اِفْتَعَلَ. Elle s’emploie souvent pour désigner lorsque quelqu’un choisit de faire quelque chose pour lui-même.

Exemples :

-Forme simple du verbe : كَسَبَ / gagner.

-Forme dérivée du verbe : اكْتَسَبَ / gagner pour soi, ou faire intentionnellement des efforts pour acquérir quelque chose.

-Forme simple du verbe : شَغَلَ / occuper.

-Forme dérivée du verbe : اشْتَغَلَ / s’occuper de soi-même.

Conjugaison de la forme dérivée (افْتَعَلَ) :

Accompli : اِفَتَعَلَ

Inaccompli : يَفْتَعِلُ

Impératif : اِفْتَعِلْ

Nom verbal : اِفْتِعَالٌ

Participe actif : مُفْتَعِلٌ

Participe passif : مُفْتَعَلٌ

Passé passif : أُفْتُعِلَ

Inaccompli passif : يُفْتَعَلُ

9 – Forme verbale dérivée (اِفْعَلَّ) :

Cette forme est l’une des formes peu utilisées, elle s’emploie pour décrire les couleurs et exprimer les particularités physiques. Elle se forme par l’ajout du préfixe «ا » et la shadda pour le troisième radical.

Exemples :

اِبْيَضَّ : devenir blanc.

اِسْوَدَّ : devenir noir.

اِحْمَرّ : devenir rouge.

اِصْفَرَّ : devenir jaune.

10 – Forme verbale dérivée (اسْتَفْعَلَ) :

Cette forme se construit tout simplement en ajoutant le préfixe «اِسْتَ » à la racine trilitère de base qu’est «فَعَلَ ». Elle s’utilise généralement pour exprimer la recherche, la demande ou l’exigence exprimée sous la forme de la racine.

Exemples :

-Forme simple du verbe : أَذِنَ / permettre.

-Forme dérivée du verbe: اسْتَأذَنَ / demander la permission.

-Forme simple du verbe : غَفَرَ / pardonner.

-Forme dérivée du verbe : اسْتَغْفَرَ / demander pardon.

Conjugaison de la forme dérivée (اسْتَفْعَلَ) :

Accompli : اِسْتَفعَلَ

Inaccompli : يَسْتَفْعِلُ

Impératif : اِسْتَفْعِلْ

Nom verbal : اِسْتِفْعَالٌ

Participe actif : مُسْتَفْعِلٌ

Participe passif : مُسْتَفْعَلٌ

Passé passif : أُسْتَفْعِلَ

Inaccompli passif : يَسْتَفْعَلُ

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